Partager la publication "Voici comment s’est vraiment négocié l’Accord de Paris"
Alors que la 24e Conférence pour le Climat débute ce lundi 3 décembre à Katowice (Pologne), France 5 actionne la machine à remonter le temps. Le documentaire “2 degrés, les dessous de la guerre climatique”, signé Jean-Michel Carré, nous ramène trois ans en arrière, dans les coulisses de la COP21 et la signature des Accords de Paris.
Souvenez-vous, c’était en 2015. Pour la première fois, l’ensemble de la communauté internationale s’engageait concrètement pour la lutte contre le réchauffement climatique, promettant de contenir le réchauffement climatique à +1,5°C. La fin de la politique de l’autruche, le début d’un renouveau environnemental ?
“Lorsque la France a été choisie pour accueillir la conférence, ils m’ont tous dit ‘Mr Fabius, good luck !’”, se souvient Laurent Fabius, ancien ministre des Affaires Étrangères et président de la COP21. “Nous étions alors les seuls candidats : les précédentes COP avaient été des échecs.”
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À la manière d’un roman à suspense, le documentaire chronique le déroulement de cette conférence historique, organisée juste après les attentats du 13 novembre dans un contexte social et politique explosif. Rien n’était joué d’avance. Il suffit d’écouter Laurent Fabius ou Laurence Tubiana, ambassadrice pour les négociations, nous raconter le détail des tractations diplomatiques pour s’en convaincre. L’acceptation même du texte final s’est jouée à une nuance grammaticale près…
De cause commune, la lutte contre le réchauffement climatique est devenue une source de conflit international, avec ses perdants et ses “je-m’en-foutistes” : le président américain Donald Trump, qui décida en 2017 de retirer son pays des Accords de Paris, est directement visé.
Refusant le défaitisme, “2 degrés, les dessous de la guerre climatique” se termine cependant sur un sentiment d’urgence. L’humanité toute entière se retrouve confrontée au plus grand défi qu’il lui a été donné de relever, et comme le souligne Laurence Tubiana dans les ultimes minutes du documentaire, il s’agit pas simplement d’y arriver, mais d’y arriver à temps. Un rappel salutaire.