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COP26 : comment mesure-t-on le réchauffement climatique ?

Lors de la COP26, en novembre prochain, les États se fixeront de nouveaux objectifs pour limiter le réchauffement climatique. Le but : limiter la hausse “nettement” en dessous de +2°C. Voire de +1,5°C. Mais comment fait-on pour “prendre la température globale de la terre” ? Et comment évaluer le réchauffement de la planète ?

Des centaines de chercheurs et d’ingénieurs suivent l’évolution du climat à travers le monde. Pour cela, ils réalisent des mesures sur le terrain. Et ils s’appuient aussi sur des dizaines de satellites répartis autour du globe.

Ils suivent notamment les épisodes caniculaires, l’humidité des sols, la salinité des océans, le recul de la banquise ou des glaciers, la montée des eaux ou la teneur en gaz dans l’atmosphère. 

“30 ans d’observations sont nécessaires pour définir des caractéristiques d’ordre climatique”, note l’Ademe. En effet, une forte canicule, une année, n’est pas est un indicateur suffisant pour parler de réchauffement climatique. Il faut observer l’évolution du climat sur de longues périodes, et sur l’ensemble de la planète.

“Depuis 1850, on constate une tendance claire au réchauffement climatique, et même une accélération de celui-ci. Au XXe siècle, la température moyenne du globe a augmenté d’environ 1°C et celle de la France métropolitaine de plus de 1,5 °C”, note Météo France

Découper la terre pour évaluer le réchauffement global

Ces observations servent ensuite à faire des projections pour l’avenir grâce à des modélisations.

Pour réaliser ces projections, les scientifiques découpent la planète en différentes “mailles” de 100 à 150 km, explique Météo France. Grâce aux données collectées, des supercalculateurs aident à déterminer les variations climatiques qui pourraient avoir lieu dans les années à venir. 

À lire aussi : VIDÉO – Revivez 40 ans de réchauffement climatique dans Google Earth

Un travail collaboratif

Les résultats obtenus par Météo France sont mis à disposition du public sur le portail “DRIAS, les futurs du climat”.

Il existe de nombreux groupes de travail sur le climat dans le monde. En France, Météo France et l’institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL), qui regroupe neuf laboratoires spécialisés dans l’environnement. Aux États-Unis, on compte notamment le National center for atmospheric research (Colorado) et le Geophysical fluid dynamics laboratory (Université de Princeton, New Jersey). Enfin, il existe aussi le Hadley center for climate prediction and research au Royaume-Uni ou le le Max-Planck institute for meteorology en Allemagne.

Depuis 1995, les chercheurs en modélisation du climat se regroupent pour mettre en commun et comparer leurs résultats environ tous les cinq ans. Les projets CMIP (Coupled model intercomparison project) modélisent des scénarios communs. Les simulations du CMIP 5 ont par exemple servi de base aux conclusions du 5e rapport du GIEC en 2013. Les résultats du CMIP 6 seront transmis au GIEC en vu de leur 6e rapport d’évaluation, attendu pour avril 2022.

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