Partager la publication "COP27 : les 5 principales avancées à retenir"
Alors que la journée de samedi avait plutôt mal commencé pour la prolongation de la COP 27 à Charm el-Cheikh, avec un projet de texte final provoquant une bronca du côté de l’Union européenne, la présidence égyptienne a revu sa copie dans l’après-midi. Le premier document proposait notamment de supprimer l’objectif de limiter le réchauffement à +1,5 °C. “Inacceptable”, pour l’Europe. “Mieux vaut pas d’accord qu’un mauvais accord”, avait commenté le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans.
Le second projet de texte final propose aux pays de “créer un fonds de réponse aux pertes et préjudices” pour les dégâts déjà causés par les changements climatiques. Une vieille revendication des pays du Sud, placée au centre des débats depuis deux semaines. Le fonctionnement et les financements de ce fonds seraient élaborés par un “comité de transition”, pour la COP28 qui aura lieu à Dubaï. Le comité serait composé de dix pays du Nord et de treize pays du Sud. Abondés par les pays riches, ce fonds pourrait également étendre “les sources de financement” à d’autres pays. Tout le monde pense bien sûr à la Chine, mais sans que celle-ci soit directement citée… Dans l’attente de son éventuelle approbation dans ces négociations qui s’éternisent, les avancées de la COP27 restent maigres.
L’ONU-Environnement a dévoilé un système par satellites pour détecter les grosses fuites de méthane et alerter les pays et entreprises responsables. Baptisé “Methane alert and response system” (MARS), il se concentrera d’abord sur le secteur du pétrole et du gaz avant de surveiller également le traitement des déchets comme dans les décharges, l’industrie du charbon, l’élevage et l’agriculture.
L’Agence internationale de l’énergie estime que les fuites de méthane sont 70 % supérieures aux déclarations officielles. A quantité égale, le méthane est un gaz à effet de serre environ 80 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 20 ans. La réduction de ses émissions peut donc avoir un effet assez rapide sur le réchauffement planétaire.
Refondre le système financier mondial afin de permettre aux pays pauvres de ne pas devoir choisir entre leur développement et leurs investissements pour l’atténuation du réchauffement et l’adaptation aux changements climatiques: c’est ce qu’a proposé la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley.
Cette démarche, baptisée “initiative de Bridgetown”, a été soutenue par le Président français Emmanuel Macron. Un “groupe de sages” (avec le FMI, la Banque mondiale, l’OCDE…) a été lancé pour établir des recommandations d’ici le printemps prochain. Une conférence internationale sur un nouveau pacte financier avec le Sud, est prévue en juin 2023, à Paris.
Un “bouclier global” a été lancé sur une initiative conjointe du G7 et du V20, groupe rassemblant les pays les plus vulnérables, pour améliorer la protection financière des populations face aux risques de catastrophes climatiques, dans les pays vulnérables. Au programme : développer des solutions de protection à l’image de nos systèmes d’assurance.
Cette initiative rassemble l’Allemagne, le Canada, le Danemark, les Etats-Unis, la France et l’Irlande. Une enveloppe initiale de 210 millions d’euros, dont 20 pour la France, a été annoncée. Le Bangladesh, le Costa Rica, les Fidji, le Ghana, le Pakistan, les Philippines et le Sénégal doivent faire partie des premiers pays à en bénéficier.
Après l’Afrique du Sud, l’Indonésie a conclu un “partenariat pour une transition énergétique juste” (JETP) avec différents pays industrialisés, dont la France, les Etats-Unis, le Canada ou encore le Royaume. Troisième plus gros pays producteur de charbon du monde, l’Indonésie doit recevoir 20 milliards de dollars, sous forme de prêts à taux réduits et de dons venant du public et du privé.
Elle s’est pour sa part engagée à fermer des centrales à charbon et à accélérer le développement d’énergies renouvelables. L’Indonésie avance du coup son objectif de neutralité carbone à 2050 contre 2060 auparavant. Actuellement, l’électricité de l’Indonésie est dépendante à plus de 80 % des combustibles fossiles.
Les Nations-Unies ont présenté un plan visant à garantir que tout le monde sur la planète soit protégé par des systèmes d’alerte précoce au cours des cinq prochaines années, pour les événements climatiques. “Les pays avec une couverture d’alerte précoce limitée ont une mortalité due aux catastrophes huit fois plus élevée que les pays avec une couverture élevée”, estime le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Des investissements initiaux de 3,1 milliards de dollars sont prévus entre 2023 et 2027.
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