Partager la publication "Élections régionales : pourquoi elles sont cruciales pour l’écologie"
Les élections régionales, pivot de la transition écologique ? La réponse tient en partie dans ce chiffre : 50 à 70 % des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique se jouent à l’échelle locale selon le Giec. La récente loi climat, jugée peu ambitieuse par beaucoup de militants écologistes, montre d’ailleurs les limites de l’action au niveau national.
Un manque d’ambition pointé par des élus qui cherchent à se faire une place dans ces Régionales, du 20 et 27 juin 2021. Des têtes de liste écolos ont ainsi repris à leur compte certaines des recommandations de la Convention citoyenne pour le climat. Une alternative végétarienne quotidienne à la cantine en Ile-de-France, un soutien renforcé à l’agriculture bio dans les Hauts-de-France, un vaste plan ferroviaire en Auvergne-Rhône-Alpes…
Des sujets qui ont touché les Français aux Européennes et aux Municipales… De-là à confirmer ces succès écolos aux Régionales, rien n’est joué. La droite est donnée gagnante dans de nombreuses régions. Les alliances avec les gauches sont encore laborieuses. En cette dernière répétition électorale avant la présidentielle 2022, les écolos ne semblent pas prêts à jouer les seconds rôles.
Au-delà de ces enjeux de pouvoir, les régions ont un rôle essentiel à jouer en matière d’environnement. D’autant qu’elles ont vu leurs compétences accrues en 2015. Depuis le passage de 22 à 13 régions en métropole, la décentralisation du pouvoir s’est accélérée. Les régions n’ont certes pas le poids budgétaires des länder allemands. Elles ne gèrent que 16 % des dépenses publiques. Mais elles ont divers leviers pour contribuer à la transition écologique.
Les régions sont d’une part chargées de traduire la politique climat en schémas régionaux. Elles sont notamment responsables des transports sur leur territoire – leur premier poste de dépense. Elles gèrent donc certains ports et aéroports, les TER, les déplacement scolaires, la voirie…
Elles doivent aussi avoir un plan d‘aménagement durable sur leur territoire. Ce pour accroître l’efficacité énergétique des bâtiments, la protection de la biodiversité, la qualité de l’air, l’économie circulaire. Les régions sont également en charge des lycées, ainsi que de la formation professionnelle. Elles peuvent donc soutenir les filières agroécologiques via les cantines par exemple. Ou créer des campus verts.
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Des enjeux centraux pour ces territoires, qui subissent déjà les effets des dérèglements écologiques. Chacun à leur façon. Baisse de l’enneigement en Auvergne, bouleversement de la viticulture en Languedoc-Roussillon, biodiversité marine menacée en Guadeloupe…
D’où une montée en puissance des questions environnementales dans les programmes électoraux, même là où elles n’ont pas toujours été centrales. Dans les Hauts-de-France, la candidate (EELV) Karima Delli fait valoir que la “La bataille du climat, c’est la bataille de l’emploi”, pour tenter de reprendre la région, qui a basculé à droite en 2015. Les candidats des autres partis aussi verdissent leur programme. Assez pour convaincre ? Réponse aux Régionales du 20 et 27 juin prochain.
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