Partager la publication "La Convention citoyenne pour le climat prépare l’après-coronavirus"
Réunis en session exceptionnelle en visioconférence, les 150 citoyens tirés au sort de cette assemblée ont voté 50 premières mesures, transmises le 9 avril à Emmanuel Macron en prévision de son allocution du lundi 13 avril. Ces mesures seront complétées et validées en session plénière après le déconfinement.
“Nous nous exprimons, car il est urgent d’agir pour construire demain”, écrivent sur leur site les citoyens âgés de 16 à 80 ans”.
Les 150 membres de la Convention Citoyenne pour le #climat présentent leur Contribution au plan de sortie de crise ✍️👥🌍
Découvrez le message adressé à la société française et ses dirigeants ⤵️ 🌱https://t.co/igjFF7i6of pic.twitter.com/Aw8auf70J7
— Convention Citoyenne pour le Climat (@Conv_Citoyenne) April 10, 2020
Voici les quatre grands axes d’action proposés par la Convention, auxquels ont eu accès les médias Le Monde et Alternatives économiques.
1. Placer la crise climatique au cœur de l’Après-coronavirus
” Nous souhaitons que la sortie de crise qui s’organise sous l’impulsion des pouvoirs publics ne soit pas réalisée au détriment du climat, de l’humain et de la biodiversité”.
Parmi les mesures “vertes” proposées, la Convention demande un plan d’investissement pour les transports en commun, notamment “de rendre obligatoire et d’augmenter (entre 500 et 1 800 euros par an) la prime de mobilité durable” et d’augmenter “les montants du fonds vélo de 50 à 200 millions d’euros par an pour financer des pistes cyclables et interdire l’accès aux centres-villes pour les véhicules les plus polluants”, révèle Le Monde.
De plus, “pour mettre fin à la surconsommation”, les citoyens demandent l’interdiction de la publicité pour les produits hautement carbonés “dès 2023” et à retirer les publicités des “espaces publics extérieurs”.
Enfin, ils proposent la rénovation énergétique obligatoire des bâtiments d’ici à 2040 ainsi qu’une lutte contre l’étalement des villes, notamment en stoppant “immédiatement” les aménagements de nouvelles zones commerciales périurbaines, en limitant le nombre d’hectares artificialisables.
2. Construire les bases d’une nouvelle société
“Expérience de sobriété poussée à l’extrême, le confinement a montré combien tout un chacun peut vivre de manière plus responsable et combien les Français sont réactifs face à l’urgence”, écrit la Convention.
Elle note l’importance de relocaliser certaines activités stratégiques (alimentaires, sanitaires et énergétiques), qui ont en partie fait défaut au pays depuis le début de la crise sanitaire du covid-19.
Et demande notamment un plan d’investissement pour l’agriculture, avec une priorité donnée aux circuits courts, grâce notamment à “la création de fermes municipales et de plates-formes de regroupement des productions”, écrit Le Monde.
“Les membres de la Convention veulent avoir converti à l’agroécologie 50% des terres d’ici 2040, réduire de moitié l’usage des engrais azotés en 2030 et éliminer tous les pesticides d’ici 2040”, relaie Franceinfo.
3. Repenser les relations internationales
“La reconfiguration des relations internationales doit se faire dans un esprit de justice sociale, et doit favoriser une régulation de la mondialisation en faveur du climat. […] Il est nécessaire de réaffirmer l’importance des solidarités internationales pour une action efficace”.
L’Europe apparaît ainsi comme une solution pour proposer “de grands projets afin de diffuser un message positif et d’union”.
4. Prendre des décisions en impliquant les citoyens
“La participation citoyenne est essentielle. […] C’est le moment idéal d’écouter et de prendre en compte les remarques des citoyens pour la construction d’une société future”, préconisent les membres de l’assemblée.
Celle-ci propose notamment de mettre en place des “miniconventions citoyennes pour le climat, pour élaborer collectivement des propositions concrètes pour l’environnement dans nos villes, nos campagnes, nos quartiers, nos régions”, dévoile Le Monde.
Si Emmanuel Macron a évoqué, lors de sa dernière allocution, le fait de “bâtir une stratégie où nous retrouverons le temps long, la possibilité de planifier, la sobriété carbone, la prévention, la résilience…”, reste à voir les mesures concrètement mises en place au sortir de la crise.
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…
Face aux pressions anthropiques croissantes, les écosystèmes côtiers subissent une contamination insidieuse par des éléments…