Lecteurs de We Demain, nous avons besoin de vous !

La société Presstalis, premier distributeur de la presse française, a déposé une déclaration de cessation de paiement le 20 avril dernier. Le 12 mai, le tribunal de commerce de Paris décidera soit son redressement judiciaire, soit la liquidation de l’entreprise. 

Cette faillite nous touche particulièrement, nous petits éditeurs, dont le modèle économique dépend en grande partie des recettes de nos ventes en kiosque. Concrètement, cela veut dire que nous n’avons pas touché une grande partie du produit des ventes du dernier numéro de We Demain paru en mars, ni la totalité du hors série 100 % Ado sorti en décembre 2019. À ce jour, nous ne savons pas si nous les toucherons. 

Notre prochain numéro doit paraître à la fin du mois. La rédaction a tout fait, pendant cette période de crise, pour continuer à produire des reportages, interviews et décryptages de qualité. Ce We Demain n°30 sera-t-il distribué comme prévu durant les mois de juin, juillet, août ? Toucherons-nous les recettes de sa vente en kiosque ? Rien n’est moins sûr. 

Soulignons enfin que le plan de redressement proposé par les administrateurs de Presstalis nous paraît intenable, car ne tenant pas compte de notre réalité financière. On nous propose de nous verser 83 % des sommes que nous doit Presstalis, dont une moitié sous forme de prêt, remboursable en six ans. Cela induit un accord d’engagement pour rester six ans dans la structure, et à condition de réinvestir 70 % de la somme dans la restructuration de Presstalis… Impossible, pour un petit média comme We Demain.
 

“C’est une créance qui devient une dette. On me doit un million d’euros, et à la fin je dois payer 160 000 euros. C’est comme si vous me voliez ma montre, et qu’après, je doive vous payer pour avoir l’heure”, illustrait très justement Eric Fottorino, fondateur de l’hebdomadaire Le 1, et des trimestriels Zadig et America, au 20h de France 2.

Sans compter la crise sanitaire que nous traversons tous, et qui constitue une double peine pour les petits éditeurs. Les librairies sont closes, tous les kiosques ne sont pas ouverts, une partie de nos ventes se font dans les points Relay des gares et des aéroports… En sommes, We Demain ainsi que ses confrères traversent une période plus que compliquée.
 
Nous luttons pour une presse 100 % indépendante. Lecteurs de We Demain, nous avons, dans cette situation, plus que jamais besoin de vous. S’abonner à la revue et acheter le numéro au format numérique sont, pour l’heure, le meilleur moyen de garantir notre survie financière, et donc nous permettre de continuer à produire une information de qualité.

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