Les montagnes font partie des premières victimes du réchauffement climatique. L’augmentation des températures y est en général plus forte qu’en moyenne sur la planète. Ce qui a des répercussions directes et visibles sur le paysage. On observe en effet de moins en moins de neige et de glace au sommet des montagnes.
Le dernier rapport du GIEC alerte sur la hausse des températures à laquelle il faut s’attendre dans les années à venir. En France, il prévoit des canicules à 50 °C en montagne, dans les Alpes et les Pyrénées. Ces changements entraînent des conséquences graves sur les plaines, pour la biodiversité et aussi pour l’homme.
Les montagnes sont notamment une source d’eau importante, il est donc primordial qu’elles soient prises en compte lors de la COP26, prévu en novembre 2021 à Glasgow.
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Avec le réchauffement climatique, les glaciers qui se forment au sommet des montagnes n’ont plus le temps de se régénérer en hiver, ce qui entraîne une accélération des fontes des glaces et l’élévation du niveau de la mer.
C’est le cas pour les glaciers du Groenland ou de l’Antarctique, dont nous vous parlions dans cet article, entraînant un effet domino irréversible pour la planète. Mais c’est aussi le cas près de chez nous, pour les glaciers qui se trouvent au sommet des montagnes.
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L’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) note un retrait moyen de 18,8 mètres des glaciers français en 2013 par rapport à 2001. Entre 1924 et 2019, le glacier d’Ossoue, dans les Pyrénées, s’est par exemple raccourci de 590 mètres. “Sa surface est passée de 90 à 32 hectares, soit 64 % de perte. Sur la même période, la perte d’épaisseur est estimée à environ 80 mètres”, détaille l’ONERC.
Les changements climatiques ont également un impact direct sur l’enneigement en France, “aussi bien en plaine qu’en montagne”, stipule Météo France. L’enneigement diminue progressivement en même temps que les températures augmentent.
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Avec le réchauffement climatique, “les épisodes de pluie deviennent plus fréquents, au détriment des chutes de neige”. La neige au sol fond aussi plus rapidement. Les températures restent encore aujourd’hui majoritairement négatives en haute altitude (au-dessus de 2 000 m) en France métropolitaine. “On y constate cependant un net raccourcissement de la durée durant laquelle la neige est présente dans l’année”, alerte Météo France.
“L’épaisseur de neige au sol, l’étendue des surfaces enneigées et la durée d’enneigement sont condamnées à diminuer petit à petit au fil des décennies.”
Météo France
Dans le massif de la Chartreuse (Isère), l’enneigement a perdu près de 40 cm d’épaisseur de neige hivernale. Et la température en hiver y a augmenté de plus de 0,9 °C entre 1990 et 2019 ainsi qu’entre 1960 et 1990. Soit une augmentation de près de 2 °C en soixante ans…
Si la neige diminue en hiver, cela induit de lourdes conséquences quant aux ressources en eau en été.
“En effet, la couverture neigeuse en montagne a une fonction de ‘château d’eau’ : en fondant progressivement durant le printemps et l’été, quand les précipitations se font plus rares et la demande plus importante, elle maintient le débit des cours d’eau”, explique Météo France.
Si ces changements peuvent avoir des répercussions sur l’approvisionnement en eau, c’est aussi le cas sur les avalanches. Avec une augmentation du nombre d’avalanches de neige humide, plus dangereuses.
Le réchauffement climatique a également un impact direct sur la biodiversité présente dans les montagnes. Si diverses espèces sont menacées de disparition à cause de la hausse des températures, d’autres modifient leurs comportements. Devenant parfois dangereuses pour l’homme.
Dans la baie d’Hudson, au Canada, les incidents impliquant des ours polaires ont plus que triplé ces trente dernières années. La disparition progressive de la banquise les poussent à s’aventurer de plus en plus vers la civilisation pour rechercher leur nourriture. Devenant une menace pour les habitants.
Dans l’Himalaya, le “mouton bleu” se rend plus souvent dans les parties basses de la montagne, ne trouvant plus de végétaux en altitude. Ils attirent avec eux leurs prédateurs, et notamment le léopard des neiges. Qui s’attaquent ensuite au bétail.
Si le réchauffement climatique n’est pas limité dans les années à venir, ces conflits pourraient augmenter et devenir un réel danger pour l’homme. D’où l’importance de réfléchir à l’avenir des montagnes lors de la COP26… Dans l’intérêt de la planète, et dans notre propre intérêt.
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