Partager la publication "Municipales : 32 actions pour des villes “plus écologiques, solidaires et démocratiques”"
Problème, “si beaucoup d’habitants et d’élus ont envie de construire des alternatives, ils ne savent pas toujours comment”, explique Aliette Lacroix. D’où le lancement du Pacte pour la Transition qu’elle coordonne : un programme de 32 propositions mis à disposition de tous ceux et celles qui souhaitent construire des cités “plus écologiques, plus solidaires et plus démocratiques”.
Pour élaborer ce pacte, se sont assis à la même table 60 organisations : le Mouvement Colibris, Enercoop, la Nef, le Secours catholique, la Fondation Nicolas Hulot, Notre Affaire à Tous, Démocratie ouverte… Elles ont aussi consulté 1135 citoyens tirés au sort et un comité d’experts alliant chercheurs et élus locaux.
Résultat : les 32 mesures couvrent toutes les facettes de la vie d’une commune. La majorité, une vingtaine, ont une portée écologique, touchant à l’éclairage, aux cantines scolaires, aux transports…
Les municpales, “le bon échelon” pour agir
De nombreuses propositions portent aussi sur une gouvernance plus partagée: “La crise politique est profonde. Nous avons besoin d’une démocratie de construction, habitée, vivante, continue. Les élus doivent sortir de la condescendance jupitérienne et devenir des animateurs du territoire, pour aller vers un modèle plus fraternel”, ajoute Jo Spiegel, le maire de Kingersheim (Haut-Rhin) qui a une longueur d’avance en la matière.
La solidarité est également très présente dans ce programme : “Les communes peuvent avoir un rôle clé pour faire entendre la voix des plus précaires qui ne votent pas ou peu, car elles ont des compétences essentielles en matière de logement, d’accueil, d’emploi”, souligne Jean-François Maruszyczak, directeur général d’Emmaüs France.
Des pactes pour la transition qui s’adaptent aux communes
“L’idée est qu’il y a ait une souplesse, que les pactes s’adaptent aux besoins des communes”, explique Cédric Szabo, directeur de l’Association des Maires Ruraux de France. En Haute-Savoie, par exemple, des citoyens ont lancé des agoras sur la pollution de l’air, qui les touche de près. À La Réunion, d’autres s’intéressent davantage à l’exclusion et à la transition alimentaire.
“L’idée est aussi de mettre les initiatives existantes en réseau, pour qu’elles sortent de la solitude“, poursuit Aliette Lacroix.
Le principe vous intéresse ? Une carte interactive recense les comités locaux déjà existants, et donne accès à du matériel pédagogique, affiches ou webinaires, pour fonder son propre comité.