Les systèmes de réalité augmentée basés sur des rétroprojecteurs aident les partenaires de recyclage d'Apple à démonter les modèles de MacBook et d'iPad en projetant des images vidéo directement sur leur surface de travail. Crédit : Apple.
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Dans le milieu de la tech, Apple fait figure de bon élève en affichant des objectifs environnementaux ambitieux pour la fin de la décennie. Il y a 3 ans, en juillet 2020, la marque américaine s’engageait à être 100 % neutre en carbone sur sa chaîne logistique mais aussi tous ses produits d’ici 2030. Soit dans moins de 7 ans maintenant. À date, la firme assure avoir déjà réduit son empreinte carbone globale de 45 %.
Néanmoins, il importe de préciser une chose. D’une manière générale, quand on parle de zéro émission nette, il s’agit d’une réduction de 95 % des émissions. Les 5 % restants sont compensés par des éliminations de carbone. Dans le cas d’Apple, la firme vise plutôt une réduction de 75 % (par rapport à l’année de référence 2019) des émissions de portée 1, 2 et 3 (les scopes). Et l’utilisation de 100 % d’énergies renouvelables. Les 25 % restants des émissions seront compensés par des éliminations de carbone.
Pour atteindre ses objectifs, Apple mise sur trois piliers :
Ce chantier est engagé notamment par Lisa Jackson, vice-présidente d’Apple responsable environnement, stratégies et initiatives sociales, et John Ternus, vice-président senior de l’ingénierie matérielle.
La première a en charge la relation avec les 250 prestataires externes d’Apple qui doivent tous se plier à l’obligation d’utiliser 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2030. Elle supervise aussi toutes les actions de compensation carbone. Pour cela, Apple travaille avec l’ONG Conservation International. Celle-ci cherche à protéger les points chauds de biodiversité, espaces sauvages à préserver et les océans.
Mais la firme tient à ce que cette compensation carbone ne soit pas un investissement à perte. Par exemple, les forêts permettant la séquestration de CO2 sont exploitées pour leur bois de manière durable. La marque regarde aussi de près des projets de sauvegarde des mangroves ou des savanes. Mais, là encore, elle souhaite y trouver un certain équilibre économique et un retour sur investissement.
Dans sa feuille de route climatique zéro carbone en 2030, la firme californienne a inscrit très haut l’éco-conception des produits. C’est la mission donnée à John Ternus et ses équipes. Chaque produit logotypé d’une pomme a vu son empreinte carbone diminuer ces dernières années. Recours aux énergies renouvelables, part croissante des matériaux recyclés, amélioration de l’efficacité des appareils afin d’avoir un ratio performance par watt le meilleur possible… les leviers sont multiples. Et le recyclage se systématise, y compris pour les écouteurs AirPods. Très compacts, ils sont plus difficiles à démonter.
En outre, Apple a mis au point son robot Daisy. Celui-ci peut démanteler de manière autonome les iPhone pour en extraire les métaux rares. Il récupère les différents éléments pour les recycler avant de fabriquer de nouveaux produits. Enfin, la marque travaille aussi à produire des appareils qui durent et qui sont fiables pour limiter les réparations et prolonger leur durée de vie. En matière de tech, elle est en effet celle qui est – de loin – la plus présente sur le marché de la seconde main, en quantité comme en valeur. La politique de mise à jour, relativement longue, des produits joue aussi en la matière.
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Apple a défini quatorze matériaux sur lesquels la marque va porter ses efforts afin de l’aider à atteindre son objectif zéro carbone en 2030. Soit parce que leur extraction est particulièrement polluante, soit parce que la marque en utilise des volumes importants. Parmi eux, le cobalt, utilisé dans les batteries, devrait être recyclé à 100 % dès 2025. En 2022, environ 20 % des matériaux utilisés dans les produits à la pomme provenaient de ressources recyclées ou renouvelables.
Parmi les autres métaux et matériaux dans la ligne de mire d’Apple, figurent l’aluminium, le cuivre, le verre, l’or, le lithium, le papier, le plastique, les éléments de terres rares, l’acier, le tantale, l’étain, le tungstène ainsi que le zinc. Mais pour que cela soit possible, Apple va devoir accélérer sur l’économie circulaire. Donc la récupération des appareils trop anciens ou abîmés via son programme Apple Trade In. En la matière, la route est encore longue. Encore bien trop de smartphones dorment dans les tiroirs et placards des particuliers.
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