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OUI DEMAIN : “Définir des limites à nos usages des objets connectés”

Canado-italienne installée à Londres, Alexandra Deschamps-Sonsino s’interroge sur la technologie et la créativité. Cette consultante, autrice d’ouvrages sur les objets connectés, est également entrepreneuse en design industriel et en design d’interaction. Elle est la co-fondatrice et PDG de Tinker London, un studio de conception de produits intelligents. Elle était l’invitée de la 9e masterclass OUI DEMAIN, animée par Adrien Rivierre pour WE DEMAIN et les étudiants du groupe OMNES Education (anciennement INSEEC U.).

Cette masterclass, enregistrée en anglais, explore la question de la créativité et du design par le biais des objets connectés. Avec une question centrale : “Sommes-nous responsables de ce que nous créons ?”. Et en arrière-plan, la question de l’éthique autour de cette question est très présente. L’éthique de la création… et l’éthique de la consommation. Enfin, Alexandra Deschamps-Sonsino mettra aussi en avant le point crucial du respect de la vie privée.

Prendre du recul avec les objets connectés pour réduire la digitalisation de nos vies

L’experte en objets connectés nous invite tous à prendre du recul quant aux objets connectés. Du recul pour réaliser le manque d’éthique qu’il peut y avoir parfois du côté des fabricants et de leurs usages. Mais aussi pour limiter la digitalisation de nos vies. En outre, elle pointe aussi du doigt la façon dont on nous vend ces objets et on nous incite à les faire entrer dans notre foyer.

“On nous vend des objets connectés avec les mêmes arguments qu’on nous vendait des fers à repasser il y a 100 ans”

Alexandra Deschamps-Sonsino

“L’histoire de l’entrée de la technologie dans nos maisons est fascinante. Et la façon de nous vendre ces objets technologiques mérite toute notre attention. Pour nous les faire acheter, les équipes marketing s’adressent aux femmes le plus souvent. Aux femmes appartenant aux couples hétéronormés j’entends. Et ces équipes marketing vont avoir recours à des scénarios spécifiques où on met en avant l’intelligence de ces produits. Mais cela peut avoir été un fer à repasser électrique dans les années 1920 comme une enceinte connectée aujourd’hui. Ce qui est terrifiant quand on y pense, c’est que les ressorts marketing sont toujours les mêmes qu’il y a 100 ans. Mêmes arguments et mêmes concepts.”

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