Partager la publication "Pause déjeuner : on est encore loin du zéro-déchet"
50 % des salariés apportent régulièrement leur “gamelle” au bureau mais ils ne sont plus que 3 % à prendre le temps de se poser au restaurant pour déjeuner en équipe. Pour davantage de facilité, depuis les années 80, les plats à emporter – ou livrés – se sont largement développés pour la pause déjeuner au travail. Aujourd’hui, 26 % des salariés prennent à emporter et reviennent manger au bureau (3 % se font livrer) Au-delà du simple jambon-beurre acheté à la va-vite dans une boulangerie, il est désormais possible d’acheter des plats travaillés et très variés pour ne pas se lasser. Le “take away” s’est nettement amélioré au fil des décennies.
Et les Français en sont adeptes : selon une enquête réalisée par la marque Gobi qui fabrique gourdes et contenants durables, 72,9 % achètent leur repas à emporter au moins deux fois par semaine. Ils sont 45,4 % à se fournir à l’extérieur plus de trois fois par semaine. Ce qui génère en moyenne 410 déchets par an et par personne. Car, qui dit plats à emporter, dit le plus souvent emballages à usage unique, bien souvent en plastique.
Avec 30 millions d’actifs en France, les déchets liés aux repas à emporter représentent un défi environnemental considérable pour les entreprises. Surtout que seulement 16,8 % des sondés ont indiqué avoir accès à un restaurant d’entreprise interne ou partagé. Les barquettes, bols et contenants jetables en plastique ou carton se multiplient dans les bureaux.
Bien que la loi AGEC interdise désormais les contenants à usage unique dans la restauration, la consommation à emporter a augmenté de 16 points depuis la pandémie, selon l’ONG No Plastic In My Sea. Heureusement, de plus en plus d’enseignes sont sensibilisées au zéro-déchet et acceptent sans rechigner la lunch box que vous leur tendez pour y mettre le plat commandé. Monaco a, pour sa part, développé un système de consigne généralisé à l’ensemble de la Principauté. Pour les plats préparés en avance et vendus en supermarchés, par exemple, le problème reste entier. Il faudrait pour cela développer un système de consignes plus généralisé.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir équipé les bureaux : 78 % des salles de pause disposent d’un réfrigérateur et d’un micro-ondes, indique l’enquête de Gobi. Las, seulement 35,3 % possèdent un lave-vaisselle et 17,6 % des entreprises ne sont pas encore dotées de poubelles de tri sélectif. “77 % des sondés attendent que leur entreprise facilite l’adoption de gestes concernant le réutilisable au travail”, affirme Gobi.
Ce serait donc à l’employeur de tout mettre en œuvre pour éviter les emballages à usage unique. En facilitant le nettoyage (lave-vaisselle), en équipant les employés de contenant réutilisables, en passant des accords avec les restaurateurs et traiteurs alentour… autant de manière d’encourager une pause déjeuner zéro-déchet.
Gobi a imaginé une lunch box pensée pour l’entreprise. Elle peut être achetée par l’employeur pour inciter au zéro-déchet. Sa spécificité : elle est dotée d’un espace permettant de la marquer de son nom pour l’identifier si elle se retrouve pêle-mêle dans le lave-vaisselle (qui évite une corvée et permet d’économiser l’eau). Cette lunch-box en verre a aussi un autre avantage : elle est fabriquée en France. 25€ l’unité.
Autre marque française spécialisée dans la lunch box, Monbento décline différents coloris et imprimés et a aussi introduit récemment une lunch box en métal mais qui passe pourtant au micro-onde. Rien de magique : il faut bien étudier la forme du contenant pour éviter les coins anguleux. À l’instar de ce que propose une autre marque française, Gaspajoe, celle-ci est compatible, à condition de ne pas y mettre son couvercle. 39,90€ la boîte Monbento micro-ondable.
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