Comment faire face à la concurrence de la main d’œuvre low-cost chinoise ? Faut-il « travailler plus » pour augmenter la productivité des entreprises ? Baisser les charges, pour diminuer le coût du travail ? Diminuer les salaires pour booster la compétitivité ? La solution pourrait être tout autre.
Dans le cadre du
plan de relance économique, l’Union Européenne a investit 8 millions d’euros pour «
améliorer la compétitivité industrielle de l’Europe en levant les obstacles à l’automatisation des postes ». Baptisé
Factory-in-a-Day, ce programme de recherche, qui inclut 16 universités et entreprises, vise très concrètement à faciliter le remplacement de travailleurs trop couteux… par des robots !
24h Chrono Objectif : réduire le délai nécessaire au déploiement des robots dans une usine à moins de 24h. Pour cela, la journée d’implantation est précédée d’une phase d’audit. Étape 1 : repérer les phases de travail qui pourraient avantageusement être automatisés, comme les tâches manuelles répétitives. Étape 2 : design sur-mesure informatisé des composants nécessaires à la fabrication de l’androïde. Dernière étape : fabrication des composants par impression 3D.
Le jour J, les machines sont livrées, installées, et calibrées dans la matinée par l’équipe Factory-in-a-Day. Robots mobiles, robots fixes, caméras devront être conçus pour intégrer le plus vite possible les tâches auxquelles ils sont dévolus, selon les principes de la «
cobotique », une discipline au croisement des sciences cognitives et de la robotique. Reste alors à apprendre aux ouvriers à s’en servir, avant de les mettre en marche.
Si les automates ont déjà investi les lignes de production des grands groupes industriels, beaucoup de PME hésitent devant le coût et le temps nécessaires à leur déploiement. Factory-in-a-Day pourrait les convaincre de franchir le cap… Mais ne dit pas que faire des ouvriers remplacés. Espérons pour eux que les partisans d’un
revenu universel auront su imposer leurs vues quand le dernier des postes disparaitra.