Partager la publication "Quiz Carbone : couches jetables ou couches lavables ?"
Futurs parents, vous voilà prévenus : avant que votre enfant ne devienne propre (vers deux ans et demi en moyenne), il vous faudra le changer quatre à six fois par jour. Solution la plus courante : utiliser des couches jetables. Un solution bien pratique, il est vrai, mais qui pèse lourd sur l’environnement.
En deux ans et demi, vous jetterez en effet à la poubelle au moins 3 800 protections… Environ un million de tonnes de déchets sont ainsi générés par nos textiles sanitaires chaque année en France, dont principalement des couches jetables, selon l’Ademe. Composées notamment de plastiques et de cellulose, ces protections sont chères à traiter. Conséquence : elles sont le plus souvent enfouies et incinérées. Elles peuvent aussi contenir des substances toxiques.
Deuxième option, a priori plus écolo : se tourner vers les couches lavables. Dans ce cas, une trentaine de couches seulement seront nécessaires. Mais voilà, si ces protections génèrent moins de déchets, leur impact sur l’environnement n’est pas nul. Elles doivent en effet être lavées très souvent (137 fois en moyenne en deux ans et demi, selon l’Ademe), ce qui nécessite de l’énergie, de l’eau et du détergent.
Une étude comparative menée par l’agence britannique de l’environnement, basée sur des lavages à 90 degrés, concluait même en 2018 que l’empreinte carbone des couches lavables et jetables était similaire (600 kg eqCO2 sur deux ans et demi, soit un Paris-Moscou en voiture).
L’empreinte carbone des couches lavables dépend de la façon dont on les nettoie
Pour que les couches lavables vaillent vraiment le coup, souligne l’Ademe, il faut donc les laver :
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Petit conseil au passage : mieux vaut se renseigner avant la naissance sur les nombreux modèles de couches lavables existants – car vous aurez peu de temps pour éplucher les modes d’emploi les premiers mois. On peut aussi faire appel à de nouveaux services de location ou de nettoyage de couches, attendre un peu que les changes soient moins fréquents pour s’y mettre. Ou encore mixer avec des couches jetables.
Et pour ceux et celles qui ne sont pas encore prêt à sauter le pas – chacun fait ce qu’il peut –, privilégiez les couches jetables “écolos”, portant l’Écolabel nordique, l’Écolabel européen ou le label Global organic textile standard (GOTS), en faisant attention au greenwashing. Même si les fabricants font des progrès, celles dites “biodégradable” ne le sont que partiellement.
Enfin, un bon geste facile à adopter pour tous : troquer les lingettes et cotons jetables souvent utilisés pour changer un enfant par de petits carrés lavables en coton, en bambou ou en eucalyptus. Ultra-doux pour la peau des bébés, l’environnement, et votre porte-monnaie.
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