La France fabrique 4,6 millions de tonnes de verre par an, 11 % servent à l’emballage et 75 % se recyclent ! Le plastique à usage ménager et industriel représente 2,2 millions de tonnes par an, 21 % servent à l’emballage et son taux de recyclage n’excède pas les 22 %.
Pour le verre, la matière première est naturelle. Mais le plastique est un dérivé du pétrole (pour 1 kilo de PET – plastique transparent des bouteilles d’eau ou de soda –, comptez 2 kilos de pétrole). D’où l’intérêt de privilégier le PET d’origine végétale – dérivé d’amidon de maïs, de bagasse de canne à sucre, ou d’algue.
Le verre requiert beaucoup d’énergie pour être transformé : 1 tonne de verre engloutit l’équivalent de 105 kilos de fioul et produit environ 300 g de CO2. Plus lourds, les produits ainsi emballés mobilisent aussi plus de places, de camions pour leur transport, et donc davantage de carburant.
Le bilan carbone d’une bouteille en verre s’élève à 345 grammes de CO2, contre 129 grammes pour le plastique.
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Mais, au moment du recyclage, le verre se bonifie. Trois emballages sur quatre sont recyclés (contre un sur cinq pour le plastique). Et le recyclage, assez simple, est reproductible à l’infini, améliorant d’année en année le bilan carbone : 10 % de verre recyclé en plus, c’est 3 % d’énergie consommée et 5 % d’émissions de CO2 en moins. Une tonne de verre recyclé économise plus de 500 kg de CO2.
Le taux de réincorporation du plastique est seulement de 6 à 8 %, contre 60 % pour le verre
Le recyclage du plastique est parfois présenté comme une solution miracle. Car le carbone organique du polymère plastique reste en circulation dans l’économie dite circulaire. Il retarde donc l’émission des gaz à effet de serre à sa fin de vie.
Toutefois, le nombre de cycles de recyclage est limité. Au-delà de 5 à 10 cycles, la qualité est modifiée et rend son usage plus compliqué. Ainsi une bouteille d’eau en PET, une dizaine de cycles peut se faire en moins d’un an. Le recyclage ne retarde que peu l’émission des gaz à effet de serre. De plus, tous les transports et procédés de transformation de la matière vont aussi générer des gaz à effet de serre. Du “berceau à la tombe”, les émissions de gaz à effet de serre atteindront 1,34 gigatonne par an d’ici 2030 et 2,8 gigatonnes par an d’ici 2050.
Si le plastique émet moins de GES à la conception, sur le long terme, il devient plus avantageux d’utiliser du verre et, mieux encore, le verre consigné. D’autant que le taux de réincorporation du plastique est seulement de 6 à 8 % contre 60 % pour le verre. Cette matière doit toujours être préférée au plastique, la réutilisation privilégiée plutôt que le jetable et l’usage unique à bannir !
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