Partager la publication "“C’est maintenant ou jamais” contre le réchauffement climatique, selon le GIEC"
Comment réduire nos émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre ? Place aux solutions concrètes du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Comment faire pour réduire la demande en énergies fossiles ? Quelles solutions pour augmenter le recours aux énergies renouvelables ? Des questions auxquelles tentent de répondre les scientifiques de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) dans un nouveau rapport publié ce lundi 4 avril 2022 à 17 heures. C’est le troisième et dernier volet du sixième rapport sur le changement climatique. Le plus concret aussi.
Dans cette nouvelle publication, le GIEC – composé des représentants de 195 pays membres – détaille l’éventail des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Des solutions qui ne font pas l’unanimité. Les experts du GIEC ont eu les plus grandes difficultés à s’accorder sur ces solutions. Ce n’est que dimanche 3 avril, tard dans la soirée, qu’ils sont arrivés à un compromis. Compromis qui a été validé ce lundi 4 avril au matin. In extremis donc.
Pas de temps à perdre contre la crise climatique
“Nous sommes sur la voie express d’un désastre climatique, a alerté ce lundi 4 avril le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Des gouvernements et compagnies disent une chose mais en font une autre. Autrement dit, ils mentent. Et cela aura des conséquences catastrophiques. La science est claire : il faut baisser les émissions de CO2 de 45 % au cours de cette décennie et tripler nos efforts pour basculer sur des énergies renouvelables.” Sans cela, il sera définitivement impossible de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Mais il y a encore de l’espoir, insiste le GIEC. A condition d’inverser la tendance d’ici 2025. Bref, selon les experts du GIEC, nous avons 3 ans pour réduire les émissions de CO2.
“C’est maintenant ou jamais, si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Sans réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, cela sera impossible”, met en garde Jim Skea, professeur à l’Imperial College de Londres et coprésident du groupe de travail du Giec qui vient de rendre le troisième volet du sixième rapport. Il faut commencer cette année, par l’année prochaine. Ce mois, pas le mois prochain. Aujourd’hui, pas demain.
“It’s now or never, if we want to limit global warming to 1.5°C (2.7°F).” – #IPCC Working Group III Co-Chair Jim Skea on the release of IPCC’s latest #ClimateReport on the mitigation of #climatechange.
— IPCC (@IPCC_CH) April 4, 2022
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Une série de mesures concrètes à appliquer immédiatement
Ce nouveau volet de rapport du GIEC donne des options concrètes pour trouver une solution au réchauffement climatique et inverser la tendance, ce qui est plus que jamais nécessaire au regard des tendances actuelles des émissions de gaz à effet de serre. Des conseils basés sur l’analyse de plus 18 000 études scientifiques.
Concrètement, cela signifie faire une croix sur les énergies fossiles, accélérer la recherche et l’adoption des énergies renouvelables mais aussi transformer en profondeur nos villes, modifier les modes de transport et adopter un régime alimentaire beaucoup plus orienté sur les végétaux et produits de manière durable, en limitant l’émission de gaz à effet de serre. Bref, c’est maintenant, sans attendre, qu’il faut changer nos modes de vie.
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Les principales conclusions de ce 3e volet du rapport du GIEC
- Il faut cesser immédiatement l’utilisation du charbon comme source d’énergie.
- Les émissions de méthane doivent être réduites d’un tiers au plus vite.
- Les forêts et la préservation des sols seront nécessaires, mais la plantation d’arbres ne suffira pas à compenser les émissions continues des combustibles fossiles.
- Les investissements en matière de transition énergétique pour aller vers un monde à faible émission de carbone est environ six fois inférieur à ce qu’il devrait être.
- Tous les secteurs de l’économie mondiale (énergie, transports, bâtiments, alimentation…) doivent changer radicalement et rapidement, et de nouvelles technologies, notamment l’hydrogène et la capture et le stockage du carbone, seront nécessaires.
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