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Revenu universel : Que pensent les Français du débat qui enflamme la gauche ?

Benoît Hamon en a fait l’une de ses mesures phares, Manuel Valls défend lui un “revenu décent” : en pleine primaire de la gauche, l’idée d’instaurer un revenu de base fait débat. Le site de data Statista a cherché à savoir ce qu’en pensent les Français.

Le 26/01/2017 par WeDemain
Benoît Hamon en a fait l'une de ses mesures phares, Manuel Valls défend lui un "revenu décent" : en pleine primaire de la gauche, l'idée d'instaurer un revenu de base fait débat. Le site de data Statista a cherché à savoir ce qu'en pensent les Français.
Benoît Hamon en a fait l'une de ses mesures phares, Manuel Valls défend lui un "revenu décent" : en pleine primaire de la gauche, l'idée d'instaurer un revenu de base fait débat. Le site de data Statista a cherché à savoir ce qu'en pensent les Français.

Manuel Valls prône un “revenu décent”. Benoît Hamon, le vainqueur du premier tour de la primaire de gauche, défend, lui, le “revenu universel”. Lors du débat télévisé entre les deux candidats, mercredi 25 janvier, tous deux ont évoqué les théories de l’économiste Thomas Piketty, qui a livré récemment deux réflexions sur l’avenir du monde du travail, sur son blog hébergé par Le Monde. Sauf que leurs interprétations de ces textes n’est pas la même.

Rien d’étonnant, quand on voit que depuis quelques mois, l’idée d’un revenu de base est défendue par de plus en plus de personnes aux sensibilités politiques différentes.

Alors que We Demain en parle depuis son numéro 5 (2013), l’idée d’un salaire minimum garanti à tous a, elle, été expérimentée dès 1976 : l’Alaska, le 49e État des États-Unis, était alors le premier à l’expérimenter en créant “l’Alaska Permanent Fund “, un fonds souverain financé grâce aux revenus issus du pétrole. En 2014, chaque habitant de l’État nord-américain a ainsi perçu 1 884 dollars par an, soit environ 1 700 euros. Sur le sol européen, c’est la Finlande qui l’expérimente depuis le premier janvier 2017, sur un panel restreint de 2 000 demandeurs d’emploi.

Révolution sociale de demain ?

En France, l’idée fait son chemin depuis plusieurs années, portée par différentes organisations, comme le Mouvement pour un revenu de base , ou le think tank libéral Génération libre .

Le 4 février 2016 à Paris, un grand débat sur “le revenu universel, cette révolution sociale de demain” et organisé par ce dernier, réunissait de nombreux économistes et politiques de toutes tendances. Y participaient, notamment, le libéral Alain Madelin, la socialiste Delphine Batho ou encore l’écologiste Karima Delli. Trois mois plus tard, en mai, 60 % des Français se disaient favorables pour un revenu inconditionnel et déconnecté du travail, selon un sondage IFOP. Un chiffre qui a augmenté de 15 % depuis 2012.

Sujet de campagne

Le débat prenant de l’ampleur, des personnalités politiques ont fini par s’emparer du sujet. Europe Écologie-Les Verts a inscrit un “revenu inconditionnel” dans son programme national, avant que Dominique de Villepin ou Frédéric Lefebvre ne s’en saisissent à droite… En portant le sujet dans le cadre de la primaire de la gauche Benoît Hamon l’a fait entrer dans le débat national, à l’approche de l’élection présidentielle.

Qu’en pensent les Français à trois mois et demi du scrutin ? “Pertinent et innovant économiquement et socialement”, comme l’estime Thomas Piketty , ou utopiste ? Pour tenter de le savoir, le site Statista a compilé les données de BVA, Le Point et BC Consulting. En voici le résultat :

Infographie: Ce que pensent les Français du revenu universel | Statista
Vous trouverez plus de statistiques sur Statista

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