Partager la publication "Une appli de contraception “naturelle” financée par le lobby anti-avortement"
L’une de ces applications,
FEMM, est même au coeur d’un scandale. Derrière ses supposés conseils médicaux, elle véhiculerait une idéologie anticontraception et anti-avortement.C’est ce que révèle le quotidien britannique The Guardian dans un enquête publiée jeudi 30 mai. Téléchargée plus de 400 000 fois dans 161 pays, dont la France, FEMM est présentée comme une application permettant de “favoriser ou différer une grossesse”.
Une appli de contraception “naturelle” anti-pillule
Sur le site de la FEMM, le Docteur Lindsay Rerko – médecin généraliste et non pas gynécologue – affirme également que les contraceptifs “provoquent des maladies et dégradent la santé”.
Les utilisatrices de l’application se voient proposer des tests hormonaux avec des “spécialistes”, afin de “diagnostiquer et traiter” des problèmes d’acné, de ménopause, d’obésité, mais également des pathologies comme l’endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques, sans pour autant préciser en quoi consiste leurs protocoles médicaux.
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Une application américaine mais des médecins chiliens
Comme l’a relevé le Guardian, au moins deux des médecins de FEMM n’ont pas le droit d’exercer aux États-Unis, une information confirmée par la PDG de la FEMM Foundation, Anna Halpine.
Dans les conditions d’utilisation, il est précisé que “cette appli ne fournit pas de conseils médicaux”. Pourtant, un “suivi médical” y est proposé, et l’application incite à aller consulter ses propres spécialistes.
Financée par des groupes anti-avortement
Interrogée par le quotidien britannique, elle a répondu que “FEMM n’aborde pas la question de l’avortement et ne travaille pas sur ce sujet” mais n’a pas commenté le financement par des donateurs anti-IVG.
Et lorsque que le Guardian a appelé le Reproductive Health Research Institute, le centre de recherche dont la FEMM tire ses informations “scientifiques”, le ou la réceptionniste s’est présenté(e) comme étant de la World Youth Alliance.
L’application FEMM n’a pas encore réagi à la publication de l’enquête du Guardian. Les utilisatrices, elles, sont désormais prévenues.
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