Partager la publication "À Brest, un écoquartier de 12 maisons à base de conteneurs maritimes recyclés"
Douze maisons conteneurs sont en cours d’installation dans la ville finistérienne. Elles seront “comme des maisons de lotissement classique”, explique Maïté Cadero, en charge du projet à BMH.
“Nous avons gardé un aspect moderne avec un bardage métallique de couleur alu. Mais nous avons décidé de conserver un conteneur brut pour l’abri de jardin, de manière à rappeler la provenance de la maison”, précise-t-elle.
BMH a commandé ces logements à la société rennaise B3 Ecodesign, spécialisée dans les maisons conteneurs. Depuis sa création en 2010, l’entreprise a déjà installé une centaine de maisons de ce type en France.
“Les conteneurs viennent de Chine. Ils sont utilisés une seule fois pour le transport maritime, sans aucun produit chimique ou liquide. On les récupère après un voyage au port du Havre”, explique Clément Gillet, président de B3 Ecodesign.
Deux types de logement sont installés : six T4 de 80 m2 (160 000 euros pièce) et six T5 de 100 m2 (175 000 euros). Les douze maisons ont déjà trouvé leurs propriétaires.
“Nous avons posés deux maisons la semaine du 18 septembre et deux autres le 26 et 27”, raconte Clément Gillet.
Une installation rapide
“Les maisons conteneurs sont cinq fois plus légères qu’une construction béton. Il y a moins de poids sur les fondations”, précise le président de l’entreprise rennaise.
Il faut ensuite deux à trois mois, en fonction des aléas de la météo brestoise, pour les finitions : raccords, peinture ou appareillage… Les premiers occupants devraient emménager d’ici la fin de l’année.
L’occupation de ces logements est soumise à un contrat “Prêt social location-accession” (PSLA) . Pendant un an, l’occupant paye un loyer. À l’issue de cette première année, il choisit ou non d’acheter sa maison. Les loyers versés servent d’apport en cas d’achat, qui se fait à un tarif préférentiel, sans compter les aides.
Le président de B3 Ecodesign assure que le cycle de vie de ces maisons conteneurs nécessite très peu d’énergie. De plus, puisque ces boîtes métalliques sont conçues pour être utilisées plusieurs décennies en mer, elle ne sont pas sujettes aux fissures ni à la rouille. “Les conteneurs sont naturellement parasismique et paracyclonique”, précise le concepteur.
Ce n’est pas la première fois que ce mode d’habitat voit le jour en France. Au Havre, une résidence universitaire de 150 logements à base de conteneurs a déjà été inaugurée en 2010.