Un système de pompe, relié à deux fauteuils à bascule, permet d’amener l’eau jusqu’au nuage (Crédit : Matthew Mazzota)
Un système de pompe, relié à deux fauteuils à bascule, permet d’amener l’eau jusqu’au nuage (Crédit : Matthew Mazzota)
Partager la publication "Cette cabane reproduit le cycle de l’eau pour sensibiliser ses visiteurs à l’environnement"
À la vue de la Cloud House, littéralement “la maison nuage”, les visiteurs du Farmers Park de la ville de Springfield, aux États-Unis, éprouvent sans doute un certain étonnement.
Surmontée d’un gros nuage en résine, la cabane invite les promeneurs à une pause méditative. Assis confortablement dans un fauteuil à bascule, ils profitent du bruie de la pluie qui tambourine sur le toit de tôle.
“Cette cabane offre une expérience sensorielle, qui amplifie le lien entre notre existence et la nature”, précise son concepteur Matthew Mazzota dans une vidéo YouTube publiée en mai.
L’installation, construite à partir de bois et de métal de récupération, modélise le cycle de l’eau. Lorsqu’il pleut, l’eau est récupérée et stockée dans un réservoir situé sous cet abri.
Une pompe, reliée à deux fauteuils à bascule, permet d’amener l’eau jusqu’au nuage. En se balançant, le visiteur active ce dispositif. Se déverse alors une pluie artificielle qui permet d’arroser un potager intégré aux fenêtres de la cabane. L’eau est de nouveau récupérée et stockée. Un cycle infini.
L’artiste veut ainsi mettre en lumière la dépendance de l’humanité aux ressources naturelles, et plus particulièrement à l’eau. “Il est de plus en plus important d’avoir une compréhension claire de notre lien à l’écosystème”, prévient Matthew Mazzota.
En l’absence de précipitations naturelles, le réservoir se vide progressivement et le nuage n’offre plus de pluie. Les plantes finissent, elles, par mourir.
D’une façon plus abstraite, l’artiste tente d’éveiller les consciences sur la manière dont notre alimentation est aujourd’hui produite.
“Depuis des années, les supermarchés fournissent des produits alimentaires, dont la production dépend d’industries agroalimentaires et d’entreprises du secteur de la chimie, aux pratiques agricoles qui ne sont pas durables”, regrette-t-il.
Mais la contestation monte. De plus en plus de gens demandent, explique l’artiste, “à ce que nous entretenions un autre rapport avec notre nourriture”. Un rapport qui se doit de privilégier le lien social, notre santé et celle de la planète.