Cette marque remet à neuf des lunettes chinées en brocante

Vous êtes à la recherche de lunettes de star à la Audrey Hepburn ou d’un modèle aviateur comme l’inspecteur Derrick pour un style vintage assumé ? Pour pourriez trouver votre bonheur dans l’atelier-boutique Dingue de Lunettes près du Canal Saint-Martin, à Paris.

Dan Alcabes, créateur du concept, s’est lancé en 2011 dans le recyclage de lunettes anciennes chinées en brocante. D’abord pour sa famille et ses proches, il a ensuite commencé à faire des salons et des marchés vintage, puis, dans son atelier à Montreuil, à recevoir sur rendez-vous les personnes souhaitant acquérir ses modèles ou remettre à neuf les leurs… “J’ai commencé à avoir ma propre clientèle, donc j’ai décidé d’ouvrir ma boutique dans Paris en 2016”, explique-t-il.

Donner une seconde vie à un produit de qualité

Les lunettes sont devenues un accessoire de mode à part entière, dont les tendances évoluent rapidement. Les usagers en changent régulièrement. Mais si tout le monde sait comment et où recycler ses vêtements, il n’en va pas de même pour les lunettes.

Certaines associations les récupèrent pour les recycler ou les envoyer à travers le monde. Le fondateur de Dingue de Lunettes est parti du constat que la mode est cyclique. Alors pourquoi acheter des paires de lunettes neuves au look vintage, alors qu’il existe déjà des modèles de qualité qu’il est possible de remettre à neuf ?

“Nous n’avons pas de fournisseur, on chine partout où on peut : dans des stocks anciens, des lunettes déjà portée trouvée en brocante… Pourvu que ce soit des lunettes de qualité. Aujourd’hui, avec la boutique, de plus en plus de gens nous contactent lorsqu’ils ont des paires intéressantes”, raconte le fondateur.

Si vous retrouvez une ancienne paire de lunettes chez vos grands-parents que vous souhaitez l’adapter à votre vue ou la remettre à neuf, vous pouvez aussi la leur confier. Dan Alcabes estime avoir recyclé entre 6 000 et 7 000 paires de lunettes depuis ses débuts.

Un savoir-faire de luxe

Pour offrir une seconde vie aux lunettes, les trois membres de l’équipe parisienne de Dingue de Lunettes démontent les montures, les poncent et les polissent pour leur enlever toutes marques d’usure.

“Le travail de restauration prend énormément de temps et coûte autant que leur production. Ça coûte beaucoup moins cher de fabriquer des lunettes en Chine !”, précise Dan.

Ce travail a évidemment un prix : “entre 69 et 150 euros, mais pour des lunettes qui seraient vendues 450-500 euros ailleurs”. Et à ce prix là, chaque paire est unique !

Dans quelques semaines, le concept va être exporté à Bordeaux, avec une nouvelle boutique dans le quartier Saint Michel. “Ce projet est en collaboration avec La Martinerie qui propose des sélections de pièces vintage. Nous avons donc décidé d’ouvrir ce concept store pour que les clients puissent trouver tout au même endroit, jusqu’aux lunettes, pour un look vintage”. Une boutique elle aussi issue du recyclage, puisque Dan Alcabes y a installé le plan de travail et le présentoir de ses débuts à Montreuil.

Un sujet repéré par “Bien à Vous” , au JT de 13h de France 2.

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