Partager la publication "Chaud devant : d’ici 2050, ces régions seront inhabitables selon la NASA"
Des épisodes de chaleur quatre fois plus fréquents qu’à l’heure actuelle, des journées bien au-delà des +1,5 °C des Accords de Paris, des températures record qui ne cesseront de record… le quotidien en 2050 risque de devenir très compliqué pour bon nombre d’habitants sur Terre. Mais certains seront plus particulièrement touchés. Pour anticiper ce phénomène et déterminer quelles régions du globe sont les plus exposées à la surchauffe planétaire et bientôt inhabitables, la NASA a réalisé des calculs complexes.
Afin de pouvoir comparer ce qui est comparable, l’Agence spatiale américaine a établi un “heat index“, un score de chaleur. Jusqu’à présent, deux données étaient prises indépendamment : la température de l’air ambiant et l’humidité relative à l’ombre. Pour mieux évaluer les conditions où la survie de l’être humain est en jeu – et les zones prochainement inhabitables –, les scientifiques ont imaginé une combinaison des deux : le wet bulb (température du thermomètre mouillé en français).
Don’t like graphs? This new visualization shows monthly global temperature anomalies (changes from an average) between 1880 and 2021, based on @NASAGISS data.
— NASA Climate (@NASAClimate) March 16, 2022
White and blue = cooler temps
Orange and red = warmer temps
More: https://t.co/f8t1FGkkVE pic.twitter.com/qbFZ4vYjTT
Inhabitables : selon le wet bulb, ces régions seront trop chaudes pour y survivre en 2050
Sur la base de ces calculs, la NASA a donc dressé une liste de région particulièrement hostile à la survie de l’espèce humaine (et, par là même, de nombreux animaux). D’ici 2050, les régions comme le sud de l’Asie, le golfe Persique (incluant l’Iran, Oman, Koweït) et les pays longeant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen) seront affectées. L’Est de la Chine, certaines zones de l’Asie du Sud et du Brésil pourraient aussi fréquemment enregistrer un indice wet bulb de 35 °C à l’horizon 2070 et devenir inhabitables. À titre de comparaison, dans les régions chaudes et humides de la planète, la moyenne du wet bulb oscille entre 25 à 27 °C. Selon ces analyses de la NASA, ce sont 1 à 3 milliards de personnes qui pourraient être contraintes de migrer pour fuir les chaleurs humides invivables.
I keep on thinking about this map and article by Xu et al (seen in recent talks by @CharlieJGardner and @ThierryAaron): by 2070, the grey shaded areas are currently projected to become basically uninhabitable, affecting 1-3billion people. https://t.co/8cUbrcaHQ1 pic.twitter.com/peXcpPTghm
— Pauline von Hellermann 🌳🌴🌹🌻🌍 (@PHellermann) March 15, 2022
L’Agence spatiale anticipe une situation similaire pour certains États du Midwest américain, comme l’Arkansas, le Missouri et l’Iowa, d’ici 50 ans. Cependant, il est important de noter que le danger de mortalité peut survenir même avec des indices inférieurs à 35 °C. Par exemple, lors de la canicule de juin 2021 dans le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada, où environ 1 400 décès ont été liés à l’épisode de chaleur, l’indice wet bulb n’a pas excédé 25 °C. D’autres éléments influent sur la perception des chaleurs et peuvent avoir un impact majeur sur la santé, notamment des plus fragiles.
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