Collectez vos huiles alimentaires usagées pour les transformer en biocarburant

S’il existait déjà des solutions pour les professionnels (Ecogras, Allo à l’huile, Mister Collect…), les particuliers eux n’avaient jusqu’à maintenant aucun moyen pour recycler leurs huiles alimentaires usagées. 
 
Généralement, celles-ci finissent dans l’évier, les toilettes ou le jardin. Mais ce petit geste, qui peut sembler anodin, a de graves conséquences pour la maison et l’environnement.
 
Aujourd’hui en France, seulement 5 % des huiles usagées sont recyclées en France. Les 95  % restant représentent la première cause de pollution de l’eau des villes.
 
En effet, elles peuvent boucher les canalisations, elles rendent la tâche plus difficile et plus coûteuse aux stations d’épuration et elles polluent l’environnement, notamment les nappes phréatiques en favorisant la prolifération des micro-organismes.

Une solution pour les particuliers et les collectivités

Pour éviter cette pollution, l’agence 1RDesign, spécialisée dans l’éco-conception, en collaboration avec le collecteur de déchets Trialp, a lancé La Baraque à Huiles.
 
Il s’agit d’un système de collecte des huiles alimentaires dans les déchetteries. Ces huiles sont ensuite recyclées et revalorisées en biocarburant.
 
Les particuliers se dotent, gratuitement, d’une “Olibox” : une sorte de seau réutilisable de trois litres, complètement hermétique. Une fois l’Olibox remplie, ils la déposent dans la baraque à huile de leur déchetterie et en récupèrent une vide.
 

“Dans le seau, les particuliers peuvent mette l’huile de friture, les huiles de conservation comme celles des sardines, de la féta ou des légumes confits”, explique Sylvain Dena, créateur de La Baraque à Huile. 

 

Le plus important, pour que ces huiles soient recyclées, est ne pas mélanger les huiles alimentaires avec les huiles moteurs, sans quoi le contenu du seau est inutilisable.
 
Les entreprises collectrices de déchet récupèrent les Olibox et procèdent à une première transformation de la matière. Elles affinent l’huile afin d’enlever les résidus d’aliments, la filtrent puis la décantent pour retirer l’eau. L’huile part ensuite dans les raffineries pour être transformée en biocarburant.
 

“Nous travaillons avec sept déchèteries de la région Auvergne Rhône-Alpes. Mais nous sommes en contact avec des collecteurs de déchets de la région lyonnaise, bordelaise, lilloise ainsi que de gros collecteurs au niveau national, afin d’étendre le système à d’autres régions”, explique Sylvain Dena.

 
Pour le moment, La Baraque à Huile collecte 5 % des huiles alimentaires en France, avec environ 6 000 usagers sur le territoire. Leur objectif : arriver à 20 % dans les mois à venir.

Si vous aimeriez avoir une baraque à huile dans votre déchèterie, vous pouvez les contacter afin qu’ils se rapprochent de votre collectivité et des collecteurs locaux. 

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