Partager la publication "Les coopératives d’énergies renouvelables se multiplient en Europe"
Solaires ou éoliennes. Dans les champs ou sur les toits des villes. Les coopératives d’énergies renouvelables gérées par des citoyens éclosent un peu partout. Plus d’un 1 million d’Européens sont impliqués dans ce mouvement grandissant. Qu’ils soient eux-mêmes producteurs d’énergie ou soutien financier.
Un mouvement de fond retracé dans le documentaire We The Power, réalisé par David Garrett Byars et soutenu par la marque de vêtements éco-conçus Patagonia. Partout en Europe, le film part à la rencontre de pionniers qui ont ouvert la voie à cette énergie citoyenne partagée.
On y suit par exemple la famille Sladek, en Allemagne. Dans les années 1980, traumatisée par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, ces rebelles commencent par installer des panneaux solaires sur l’église du village de Shönau. Sans l’accord des autorités. Aujourd’hui, leur coopérative fournit de l’énergie renouvelable à plus de 75 000 personnes.
À Londres, pour lutter contre la précarité énergétique de logements sociaux de Brixton, Agamemnon Otero implique les citoyens, et notamment les élèves, dans la production de leur propre électricité. Qui alimente aujourd’hui ascenseurs, éclairages et habitations. 127 groupes ont reproduit ce modèle dans la capitale britannique.
En Andalousie encore, en pleine crise financière, un village lance à son tour une coopérative solaire. Elle compte aujourd’hui 67 000 membres. En France aussi, ces coopératives d’énergies renouvelables se développent.
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Pour l’heure, des questions législatives freinent souvent le développement de ces coopératives, dont la production reste encore assez marginale au niveau national. Mais le mouvement est lancé et ne semble pas prêt de s’arrêter. 260 millions d’Européens pourraient y participer d’ici 2050, selon ce film. De quoi produire 45 % de l’électricité de l’Union européenne. “Cette transformation apparait essentielle si l’Europe veut avoir une chance d’atteindre le niveau zéro d’émissions nettes de CO2 requis d’ici 2050“, estime le documentaire.
Ecologiques, ces initiatives se révèlent aussi intéressantes d’un point de vue économique. Elles permettent de réduire la facture énergétique des participants et de créer de l’emploi.
Enfin, le documentaire met en lumière les liens sociaux tissés grâce à ces coopératives. Et “l’empowerment” démocratique suscité. “La beauté de ce modèle réside dans le fait que chacun, quel que soit son parcours ou son statut, peut s’investir et jouer un rôle actif à son échelle.“
Plus qu’un décryptage de ce mouvement – qui ne saurait remplacer totalement la distribution centralisée – voilà en tous cas un plaidoyer enthousiasmant pour cette belle énergie citoyenne.
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