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Dans cette maison-serre, un architecte et sa famille vivent en autonomie

Architecte, Koan Vandewalle s’est construit cette maison sous une serre en verre pour bénéficier d’un micro-climat pendant au moins 9 mois de l’année.

Le 31/03/2020 par Sofia Colla
Une maison-serre
L'architecte belge Koen Vandewalle vit dans cette maison-serre avec sa femme et ses cinq enfants. (Crédit : Kaseco)
L'architecte belge Koen Vandewalle vit dans cette maison-serre avec sa femme et ses cinq enfants. (Crédit : Kaseco)

“En ce moment, alors qu’il fait 10 degrés dehors, il fait entre 22 et 24 degrés dans notre jardin. C’est très agréable !” En janvier, Koen Vandewalle, sa femme et ses cinq enfants se sont installés dans leur nouvelle “maison-serre” à Rekkem, à la frontière franco-belge, près de Lille. Pas exactement sous les tropiques, mais lui et sa famille comptent bien y vivre toute l’année en tee-shirt.

Architecte, Koan Vandewalle s’est construit cette maison sous une serre en verre pour bénéficier d’un micro-climat pendant au moins 9 mois de l’année. L’habitation se veut aussi autosuffisante en énergie, en eau, et très connectée à la nature. 

 Un concept né en Suède, qui se développe dans d’autres pays, aux Pays-Bas, et désormais en Belgique.

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Une maison-serre 100 % autonome

Grâce à la structure et aux matériaux utilisés, la température reste constante, sans besoin de chauffage en hiver ou de climatisation en été.

“S’il fait trop chaud, le toit de la serre peut s’ouvrir. Nous avons aussi quatre grandes portes coulissantes et un puits canadien qui permet de faire circuler de l’air froid venant du sol”, explique l’architecte.

Les 72 panneaux solaires intégrés à l’ossature de la serre doivent aussi pouvoir couvrir les besoins en eau chaude et en électricité du foyer. C’est du moins ce qu’espère la famille Vanderwalle. Car la maison est encore en période de test, durant laquelle la famille va mesurer précisément sa consommation énergétique. Pour l’instant, elle reste reliée au réseau, “au cas où”.

Vivre plus proche de la nature

Cette maison-serre est aussi autonome en eau : l’eau de pluie est filtrée et réutilisée. Et les eaux usées sont envoyées dans une fausse sceptique naturelle dans laquelle des roseaux et d’autres plantes les filtrent avant qu’elles ne soient rejetées dans un cours d’eau.

Se reconnecter à la nature,  voila l’idée qui a poussé la famille à se lancer dans ce projet. La serre permet d’avoir une ouverture totale sur l’environnement extérieur. La véranda abrite aussi un jardin avec une terrasse, où les habitants peuvent se prélasser, un bassin de baignade et un potager. Bref, la véranda devient une pièce à vivre à part entière.

“Sous la serre, nous pouvons cultiver des herbes aromatiques, des légumes et plus spécifiquement des plantes qui ont besoin de chaleur comme des oliviers, des figuiers ou des vignes. À l’extérieur de la serre nous aurons un jardin potager en permaculture. Nous allons essayer d’aller le plus loin possible vers l’autonomie alimentaire”, développe l’architecte belge.

“Pour le moment nous n’avons vu que des avantages à vivre dans cette maison. Les enfants en sont très fiers. Nous sommes beaucoup plus souvent dans le jardin”, précise à We Demain Koen Vandewalle.

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Un prix amorti grâce à l’absence de factures

Écologiste convaincu, il a pris le soin de sélectionner des matériaux bio-sourcés ou recyclables pour sa maison. Le béton y est par exemple recyclé et le bois provient d’exploitations durables. Ces matériaux pourraient être réutilisés si la maison ou la serre venaient à être détruites.

Mais il prévient : le prix d’une telle construction est environ 30 % plus élevé que celui d’une maison traditionnelle. Elle nécessite également plus de terrain et d’espace.

“On a fait le calcul, le prix sera amorti dans 12 ou 15 ans, car nous ne payons plus de factures”, précise Koen Vandewalle.

Fort de cette expérience personnelle, l’architecte propose dorénavant son expertise aux particuliers ou aux entreprises qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure. Lui et sa femme organisent également des portes ouvertes de temps à autre pour faire découvrir leur maison aux curieux.

“Nous avons construit notre maison pour montrer que c’était faisable, à la campagne comme en ville”, explique-t-il.

L’architecte a reçu de nombreuses demandes et quelques projets sont déjà en cours de construction en Belgique.

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Cet article a été initialement publié en mars 2019

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