Partager la publication "Dix bons gestes pour préserver la biodiversité dans son jardin"
Ce n’est plus un secret : la biodiversité se porte mal. Des études menées en Allemagne, entre 1989 et 2016, ont montré une diminution de 76 % de la masse des insectes volants ! En cause, l’urbanisation croissante, l’agriculture intensive, la pollution chimique en général… Or cette biodiversité – les pollinisateurs notamment – sont des maillons indispensables de la chaine alimentaire, nécessaires à notre survie. Bonne nouvelle toutefois, chacun peut faire de petits gestes pour préserver la faune et la flore locale. Le jardinage écologique, aussi appelé jardinage naturel, est accessible à tous.
“Ce n’est pas si compliqué de se lancer”, promet Sébastien Levret, fondateur de la société Jardinage entomologique et auteur du livre Hôtels à insectes et ruches, cultiver la biodiversité au jardin (Editions Massin, 2018). Avant tout, le jardinage écologique est “une philosophie, qui demande de prendre le temps de beaucoup observer et de réfléchir à ce qui se passe dans son jardin.”
L’idée principale est d’offrir le gîte et le couvert à un maximum d’insectes et de petits mammifères, de laisser la nature trouver son équilibre, de recréer un écosystème durable. Ce qui ne demande pas plus d’entretien au final, ni d’argent. Mais ce qui offre le plaisir de voir la vie revenir dans son jardin !
2. Stop à la tondeuse. Laissez des espaces en friches !
Idéalement, on remplace son gazon impeccable par une prairie fleurie, avec des coquelicots, des myosotis qui attirent des insectes et des oiseaux. Ou au moins on laisse une zone en friche. “L’essentiel est de garder des coins naturels. Si tout le monde laissait ne serait-ce que 20 % de sa propriété à la biodiversité, ce serait déjà un miracle !”, poursuit Sébastien Levret.
3. Privilégiez des haies avec des espèces variées, pas seulement des thuyas et des cyprès mais aussi avec des pruneliers, des aubépines, en n’effectuant une taille que tous les trois quatre ans. En plus d’être un habitat privilégié pour les oiseaux et insectes, la haie protège du vent et de l’érosion.
4. Plantez des espèces locales et variées
On privilégie des variétés qui attirent les insectes, des plantes mellifères, ou utiles au potager comme la tanaisie qui aide à lutter contre le mildiou. “Il faut observer les vergers alentours, reconnaitre les espèces adaptées à un climat parfois très local ”, conseille Sébastien Levret. Ce qui permet d’éviter les produits chimiques, la prolifération d’espèces invasives et de limiter les apports en eau.
5. Aménagez un point d’eau
On creuse une mare ou on aménage un point d’eau, qui attireront à coup sûr de nombreuses espèces comme les grenouilles ou les libellules, mais serviront également à abreuver les oiseaux.
6. Créez des refuges naturels, des micro-habitats favorables, un tas de pierre ou des pots de fleurs retournés pour les lézards, un tas de bois pour les hérissons. Les hôtels à insectes ou les ruches sont également de bons refuges pour de nombreuses variétés d’insectes. On peut aussi offrir des nichoirs aux oiseaux.
7.Utilisez l’éclairage extérieur avec parcimonie pour ne pas gêner les papillons de nuit.
8. Adoptez une rotation des cultures dans votre potager
Ce mode de culture permet de prévenir la prolifération des maladies et d’éviter au sol de s’épuiser. En effet, si des ravageurs ont été attirés sur une parcelle, ils ne présenteront pas de danger pour une autre espèce plantée l’année suivante.
9. Privilégiez le compost pour fertiliser le sol.
10. Comptez sur les espèces dites “auxiliaires” pour réguler la population des ravageurs ou espèces invasives. Par exemple, les coccinelles qui se feront un festin des pucerons. Les œillets d’Inde les éloignent aussi. Les mésanges feront leur fête aux chenilles…
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