Dorémi, pour des logements bien isolés sans se ruiner

Vous venez d’installer du double vitrage dans votre maison pour réduire votre facture de chauffage mais, mauvaise surprise, la baisse est moins importante que prévue. Vous découvrez que le froid passe par le toit. Ou peut-être avez-vous désormais des problèmes d’humidité… faute de ventilation.

“La rénovation par étapes n’est pas efficace pour atteindre la performance énergétique. Elle peut aussi être plus longue et plus chère”, souligne Léonie Cholin, chargée de communication chez Dorémi.

Voilà pourquoi l’entreprise, issue de l’Institut négaWatt, incubateur pour la transition énergétique, propose des rénovations énergétiques complètes de maisons individuelles, pour l’heure dans 18 départements français. Sur ses chantiers, elle fait collaborer des artisans de différents domaines, avec deux objectifs : optimiser les coûts de la rénovation énergétique, et atteindre une performance équivalente au label “BBC” (Bâtiment Basse Consommation), soit une classe énergétique A ou B.

Pour cela, les artisans mobilisés suivent une formation sur chantier réel, avec des experts en menuiseries, isolations, ventilation double flux, systèmes de chauffage et électricité. À l’issue de cette formation, ils doivent être capables de réaliser un scan complet des maisons, d’expliquer aux ménages la combinaison de travaux à effectuer et de leur proposer un plan de financement personnalisé.

C’est là l’autre atout de Dorémi : l’entreprise et ses partenaires (collectivités locale, Espaces Info Energie)  se chargent de rechercher des prêts à taux zéro et toutes les aides existantes – souvent un vrai casse-tête pour les ménages –  qui peuvent réduire de 50 % au final l’investissement.

Une facture énergétique en baisse

Parmi ces aides, l’offre Habiter Mieux sérénité de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat). Eric Lagandré, chargé de mission au sein de l’agence, a été étonné des résultats obtenus par Dorémi, notamment sur des chantiers lancés dans la Drôme : “En général, les rénovations énergétiques apportent un gain de performances de 25 % et des normes BBC entre B et D mais avec la méthode Dorémi, on a dépassé les 40 % et on est toujours entre A et B. C’est assez incroyable.”

Et, selon Léonie Cholin “la rénovation permet de réduire en moyenne quatre à huit fois sa consommation de chauffage”. Non négligeable quand on sait que le coût du chauffage par ménage en 2017 s’élève à 1 683 euros, selon QuelleEnergie.fr, et que le prix de l’énergie augmente de 4 % par an. De plus, une rénovation augmente la valeur de la maison : d’environ 5 % entre chaque classe énergétique (après une rénovation performante la maison passe d’une classe F ou G à une classe A ou B). Les propriétaires s’y retrouvent donc au final. Jusqu’ici, 45 % des rénovations ont été réalisées chez des ménages modestes et très modestes.

À lire aussi : à quand une grande rénovation énergétique des bâtiments ?

Notre rêve était d’acheter une maison à rénover pour y mettre notre patte. Le budget Dorémi nous paraissait trop élevé mais avec les aides financières et les économies d’énergies, on retombe sur nos pieds. On a réussi à construire un cocon familial agréable, à vivre sans courant d’air. Nous avons été agréablement surpris de recevoir de suite de faibles factures d’énergie”, témoigne une famille sur le site de l’entreprise.

 

Une offre de rénovation qui se développe sur le territoire

Devant les bons résultats de Dorémi, le gouvernement vient de placer sous son pilotage un nouveau programme “Facilaréno” pour accompagner les collectivités, les ménages et les artisans à la rénovation énergétique performante.

L’objectif : implanter d’ici juin 2021 au moins 250 groupements d’artisans (contre 22 aujourd’hui) sur cinq régions, couvrant au moins 10 % de la population française. Soit un potentiel de rénovation performante de près de quatre mille maisons chaque année à l’issue du projet.

Des services d’autant plus nécessaires que 7 des 35 millions de logements que compte la France sont des “passoires thermiques”, avec un diagnostic énergétique F ou G, et que 12 % de ménages sont en situation de précarité énergétique, consacrant plus de 8 % de leurs revenus à payer leurs factures d’énergie.

En attendant, si vous n’habitez pas dans une des régions couvertes par Dorémi, et si vous voulez éviter les arnaques, la plateforme FAIRE peut être une alternative. Créée par le gouvernement et l’ADEME, l’entreprise met en relation les particuliers avec des artisans disposant d’un minimum de formation aux techniques d’efficacité énergétique.

 

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