Partager la publication "Écologie, santé, entreprise… 5 livres à offrir à Noël"
Il est une des voix majeures de l’écologie en France. écrivain, poète, réalisateur, Cyril Dion propose avec cet ouvrage de prolonger la réflexion menée dans son nouveau film, Animal, qui sort en salle le 1er décembre (105 min). Réflexion ayant pour objet la destruction accélérée du vivant. Car, si, prévient l’auteur, le dérèglement climatique est devenu aujourd’hui un sujet incontournable, une autre crise écologique, à bas bruit, a lieu. Celle qui pourrait conduire à la disparition de 75 % des espèces animales d’ici à 2100
Mêlant sa voix à celle de deux adolescents engagés, protagonistes de son long-métrage, l’Anglaise Bella et le Français Vipulan, il retranscrit ici les entretiens qu’ils ont eus sur quatre continents avec des hommes et des femmes qui cherchent à comprendre le pourquoi et le comment de cette hécatombe. De l’anthropologue Philippe Descola à la présidente de l’association Bloom Claire Nouvian, en passant par la juriste Valérie Cabanes, tous ont le souci de faire reconnaître la gravité et l’urgence de la situation. Et de chercher à construire un nouvel équilibre entre l’humain et le reste du vivant. En d’autres termes, à penser un monde différemment, d’une part, en reconsidérant notre présence et notre finalité sur Terre et d’autre part, en agissant. L’action englobant aussi bien la résistance à la destruction du monde vivant, la réduction de nos modes de consommation, la réparation, ou encore la participation à un réensauvagement.
Animal, Chaque génération a son combat, voici le nôtre, par Cyril Dion, avec la collaboration de Nelly Pons, éd. Actes Sud, coll. “Domaine du possible”, 448 pages, 20 euros.
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Non, la prise de conscience environnementale de nos sociétés ne commence pas au tournant des années 1960 et 1970 dans les pays industrialisés. Elle était déjà là dès le XVIIIe siècle, époque où le monde naturel connaît des perturbations inédites. En quatre chapitres chronologiques, des Lumières à la fin du XXe siècle, cet ouvrage propose 100 focus illustrés retraçant trois siècles de combats environnementaux à travers le monde.
Nourri d’un vaste volume de données historiques et richement illustré (inventaires scientifiques, caricatures, gravures, tracts…), l’ouvrage est un passionnant voyage spatiotemporel au cœur des luttes environnementales… Qu’elles aient été victorieuses ou non. Un exemple avec la pollution minière dans la commune de Minas de Riotinto, en Espagne, au XIXe siècle. En effet, l’extraction du cuivre qui s’y opérait, par la technique de calcination à ciel ouvert, dégageait des vapeurs sulfurées accusées de détériorer la santé, les terres agricoles et les eaux. Paysans, grands propriétaires terriens, ouvriers, ainsi qu’élus s’unirent pour manifester le 4 février 1888. Mais le gouverneur d’Andalousie dispersa le rassemblement en ayant recours aux armes. Quelque 200 personnes furent tuées. Oui, les relations des sociétés à leur environnement se sont souvent faites dans le rapport de force.
Une histoire des luttes pour l’environnement, trois siècles de débats et de combats, 18e-20e siècle, par Anne-Claude Ambroise-Rendu, Steve Hagimot, Charles-François Mathis, Alexis Vrignon, éd. Textuel, relié, 304 pages, 45 euros.
Ces livres font partie de la sélection WE BOOK des WE DEMAIN n°34, n°35, et n°36. Des numéros à retrouver sur notre boutique en ligne.
Hypnose, jeûne, méditation, bains de forêt, ou bien sophrologie… Dans cette époque source d’angoisse, rythmée par les changements rapides, la peur de l’avenir et le spectre pandémique, les médecines alternatives ont le vent en poupe. Mais “gare aux charlatans, qui profitent de la place laissée par les déserts médicaux”, prévient le Dr Patrick Lemoine, également critique envers les traitements médicamenteux. La France n’est-elle pas championne des psychotropes en Europe ? Alors, le psychiatre fait le tri. Avec Josée Blanc Lapierre, journaliste santé-environnement, ex-grand reporter à France 2, il détaille ces remèdes alternatifs, appoints de la médecine conventionnelle. Et explique comment bénéficier de leurs bienfaits.
Médecines douces pour temps durs, par le Dr Patrick Lemoine, avec Josée Blanc Lapierre, éd. Buchet Chastel, 304 pages, 21 euros.
Vous vous posez des questions sur l’envers de la dématérialisation ? Ou pas, parce que, justement, on fait tout pour que vous vous interrogiez le moins possible ? Cet ouvrage saura sans coup férir vous retenir, et vous éclairer. Longtemps réputée pour ne générer aucun impact matériel, l’industrie numérique, comme il est précisé dès l’introduction de ce livre, “consomme tant d’eau, de matériaux et d’énergie que son empreinte est le triple de celle d’un pays comme la France ou l’Angleterre”.
Le journaliste et réalisateur Guillaume Pitron, déjà auteur en 2018 de La Guerre des métaux rares (éd. Les liens qui libèrent), succès mondial décliné en film et en BD, vient cette fois dégommer toutes les affirmations et fantasmes relatifs à un numérique durable et écologique. En suivant, pendant deux ans et sur quatre continents, la route de nos e-mails, nos “likes”, il éclaire une pollution digitale colossale. Ses sources ? Tant les milliards d’interfaces créées (ordinateurs, smartphones…) que les données produites ainsi que les infrastructures phénoménales que tout cela nécessite (câbles, satellites, mines de métaux stratégiques, etc.). Explorant les conséquences environnementales; énergétiques; économiques et géopolitiques de nos interactions numériques; Guillaume Pitron déconstruit minutieusement l’idée selon laquelle l’innovation technologique et l’intelligence artificielle sauveront la planète sans que nous ayons à changer nos modes de vie. On “like”.
L’Enfer numérique, voyage au bout d’un like, par Guillaume Pitron, éd. Les liens qui libèrent, 250 pages, 25 euros.
Notre système économique est mathématiquement insoutenable, entre dettes financières irrationnelles et inégalités sociales insupportables, avec l’environnement comme variable d’ajustement. Or on peut entreprendre autrement, avec une abondance frugale dans un monde inclusif et décarboné. Ce livre apporte des réponses concrètes et pragmatiques pour concilier pérennité économique ainsi qu’écologique. Dans un style direct et décalé, il aborde les fonctions clés des organisations, management, finances, comptabilité, pour se réinventer.
L’Entreprise contributive, par Fabrice Bonnifet et Céline Puff Ardichvili, éd. Dunod, 272 pages, 18,90 euros.
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