Partager la publication "“Femme du futur”, l’expo qui imagine l’avenir de la condition féminine"
Quelle sera demain la place de la femme dans nos société ? Quels seront ses visages ? Les questions traversent l’exposition “La Femme du futur” qui se tient à la galerie Mémoire de l’Avenir, à Paris, durant tout le mois de mars. Parmi la soixantaine d’artistes ayant répondu à l’appel à projet, huit créatrices ont été sélectionnées pour leur vision originale de l’identité et de la condition féminine.
Chacune aborde la question à travers un prisme particulier, comme le rapport au corps ou au religieux. Un point commun à tous les projets : la volonté de déconstruire et de réinventer les normes imposées aux femmes à travers les siècles.
Dans la série “Reflet”, Aleksandra Adamczyk revisite l’image de personnages historiques ou fictionnels. Sous son objectif, de jeunes femmes se sont glissées dans la peau d’Elizabeth Bennet, Madame de Pompadour ou Sarah Bernhardt. Leur visage, recouvert d’un épais maquillage, met en évidence leurs souffrances cachées.
L’artiste cherche là à casser le mythe de femmes lisses et parfaites, tout en célébrant des figures féminines trop souvent restées dans l’ombre.
À côté, on trouve les installations de Nesrine Mouelhi. La jeune Bretonne d’origine tunisienne imagine une femme du futur libérée des carcans religieux et culturels : “J’essaye de travailler sur le corps contemporain de la femme, de masculiniser le féminin et de féminiser le masculin.”
Un dialogue entre les genres
Ses oeuvres mélangent donc couture et broderie, activités traditionnellement associées au féminin, avec le travail du métal. “Je veux briser les barrières entre les deux genres pour créer une sorte de dialogue”.
En 2011, Nesrine a assisté au printemps arabe en Tunisie, puis à l’arrivée du parti islamiste au pouvoir. Elle dénonce dans ses oeuvres la toute-puissance du patriarcat. “Après la révolution, quand on sortait en short avec ma mère dans notre quartier, on était très mal vues. Beaucoup de choses ont changé, je ne reconnaissais plus des membres de ma propre famille.”
La jeune femme reste fière de ses doubles origines. Très présent dans ses oeuvres, le voile noir renvoie à la fois au voile islamique, mais aussi aux robes des Bigoudens : Nesrine se souvient encore des récits de sa grand-mère sur le courage des Bretonnes pendant la guerre. À la croisée des cultures et des époques, son travail esquisse un portrait de la femme du XXIe siècle : éclairée, combative, et consciente du chemin qu’il lui reste à parcourir.
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