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France Chaleur Urbaine : les réseaux de chaleur plus accessibles grâce à l’open-data

France Chaleur Urbaine est ce qu’on appelle une “start-up d’État”. Il s’agit d’un service numérique créé dans le cadre du programme beta.gouv.fr. Objectif : aider les administrations à créer des outils en ligne utiles, simples, faciles à utiliser. Des outils qui répondent très concrètement aux besoins des gens. Ici, en l’occurrence, France Chaleur Urbaine permet de vérifier en deux clics si son logement est desservi par un réseau de chaleur. Ce mode de chauffage présente le double avantage d’être écologique et économique. Mais il ne couvre aujourd’hui que 5 % des besoins en chaleur nationaux.

Un réseau de chaleur est un système de canalisations qui achemine dans des bâtiments de la chaleur produite localement. Cela peut être issu de la géothermie, de l’incinération de déchets ou encore de la combustion de biomasse. “En France, 20 % des émissions de gaz à effet de serre sont liées au chauffage des bâtiments, rappelle Florence Levy, intrapreneure de France Chaleur Urbaine. Or, les réseaux de chaleur émettent en moyenne deux fois moins de gaz à effet de serre qu’un chauffage type gaz ou fioul. On a donc tout intérêt à développer ce système.”

Aperçu de la cartographie de France Chaleur Urbaine. Crédit : DR.

L’open-data pour favoriser le développement des réseaux de chaleur

Depuis le 1er septembre 2023, France Chaleur Urbaine a ouvert les données cartographiques des réseaux de chaleur au public grâce à l’open-data . Cela signifie qu’il est possible de visualiser sur carte quelque 639 réseaux et leur tracé (259 tracés restent encore à collecter mais ils sont de moindre importance). Un vrai travail de fourmi a été nécessaire pour récupérer les informations car les acteurs sont nombreux.

Cette mise en open-data des réseaux va aussi permettre à des acteurs privés de s’en emparer pour favoriser l’usage de ces réseaux de chaleur, auprès des particuliers comme des professionnels. À terme, cela doit donc contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

“Nous enregistrons plus de 10 000 visiteurs par mois. À date, nous avons enregistré 55 000 adresses testées par des particuliers et plus de 300 000 adresses vérifiées par des professionnels. Il s’agit de bailleurs sociaux, de gestionnaires de parcs tertiaires, de bureaux d’études, etc.”, affirme Florence Levy à WE DEMAIN.

La collaboration de différents services publics pour donner vie au projet

Pour donner vie à France Chaleur Urbaine et à la mise de ses données en open-data, l’accompagnement de beta.gouv.fr a été crucial. “La première étape est d’identifier le problème et le besoin. Et de voir dans quelle mesure une réponse numérique peut être apportée, souligne Maël Inizan, chargé du suivi de France Chaleur Urbaine au sein de beta.gouv.fr.

Vient ensuite la construction du service en lui-même. Puis une phase de test pour valider le concept. Enfin, vient la phase d’accélération qui consiste à déployer l’offre au niveau national. Pour donner vie à France Chaleur Urbaine, un budget de 860 000€ a été nécessaire. Tout au long de ce processus, l’équipe de la start-up d’État a été accompagnée par des experts du numérique de la DINUM (Direction interministérielle du numérique).

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