C’est le premier portable dévoilé par son constructeur avec un écran cassé. Lors d’une conférence à Moutain View, Google a présenté mercredi 16 avril le Grey Phone, un prototype dont chaque partie pourra être remplacée indépendamment. L’objet n’est pas sans rappeler le
Phoneblocks, le projet de smartphone qui s’assemble à partir de blocs interchangeables du designer Dave Hakkens. Et pour cause, c’est à ce dernier que Google s’est associé pour imaginer le Grey Phone, qui sortira en janvier 2015.
De 100 à 700 euros
« Nous avons choisi ce nom pour montrer que c’est à l’utilisateur de le personnaliser », explique Paul Eremenko, chef du projet chez Google. Ce « téléphone Lego » se montera en ajoutant des éléments à un squelette de base comprenant l’écran, le cadre et la puce Wifi. Appareil photo, mémoire, capteurs seront disponibles sur une plate-forme d’achat dédié et se fixeront grâce à des aimants. Il vous en coutera de 100 à 700 euros, selon les technologies choisies. Le design sera aussi à la carte puisque différentes textures et couleurs seront proposés pour chaque bloc de fonctionnalité. L’impression 3D pourrait même permettre de le personnaliser un peu plus encore.
À l’heure où nos téléphones sont à la fois des tablettes de navigation, des appareils photos et des espaces de stockage, les architectures et systèmes d’exploitation fermés semblent de plus en plus inadaptés. En plus de permettre un usage modulaire de ces éléments, le Grey Phone de Google présente en outre l’avantage écologique de ne pas finir à la poubelle dès qu’un de ses composants défaille. Le squelette du Grey Phone est prévu pour durer de cinq à huit ans. Il affiche en revanche (pour l’instant) un poids supérieur à celui d’un Smartphone classique et une autonomie inférieure. Le principal défi de Google afin de le mettre sur le marché sera de composer avec les standards de l’industrie électronique, en perpétuelle évolution.