Partager la publication "Google Heat Resilience : quand l’IA aide les villes à lutter contre les chaleurs extrêmes"
Ce mercredi 4 septembre 2024, Google Research – la branche Recherche & Développement du groupe – a dévoilé un outil à destination des villes, baptisé “Heat Resilience”, résilience aux fortes températures. Face à l’intensification des vagues de chaleur causées par le changement climatique, Google a en effet développé un outil innovant utilisant l’intelligence artificielle pour aider les villes à mieux s’adapter.
Cet outil analyse des images satellites et aériennes afin de cartographier les zones urbaines les plus touchées par les îlots de chaleur. L’objectif est clair : fournir aux responsables municipaux des données précises pour prioriser des interventions comme la plantation d’arbres, l’installation de toits réfléchissants ou peints en blancs ou de rooftops végétalisés… Autant de solutions clés pour réduire les températures locales.
Les effets des îlots de chaleur, causés par la concentration de béton et l’absence de végétation, se font de plus en plus ressentir dans les villes, exacerbant les risques sanitaires, notamment pour les populations vulnérables. Avec cet outil, Google apporte une réponse concrète à ce défi majeur. Déjà testé dans 14 villes aux États-Unis, l’outil offre aux urbanistes une meilleure compréhension des zones critiques et leur permet de planifier des interventions ciblées, contribuant ainsi à réduire les risques liés à la chaleur extrême.
L’IA permet d’identifier des solutions rapides et efficaces, notamment en matière d’infrastructures durables. Les données collectées par l’outil alimentent aussi des simulations pour tester l’impact de mesures comme l’ajout de végétation ou l’amélioration des infrastructures vertes. Par cette approche proactive, Google montre comment la technologie peut jouer un rôle essentiel dans l’adaptation des villes face aux défis climatiques.
C’est par exemple le cas en Floride ou encore en Californie. Dans un post sur son blog, Google explique : “Grâce à l’outil Heat Resilience, le comté de Miami-Dade prévoit d’élaborer des politiques qui encouragent les promoteurs à prendre des mesures d’atténuation de la chaleur. À Stockton, en Californie, la ville a utilisé une version antérieure de l’outil Heat Resilience de Google pour recueillir des données sur des projets potentiels et des opportunités de réduction des îlots de chaleur urbains.”
Un outil qui devrait séduire nombre de métropoles dans le monde. De plus en plus de villes touchées par ces chaleurs extrêmes se dotent de Chief Heat Officers (CHO), des personnes dédiées à la lutte contre les îlots de chaleur urbains et la réduction des dangers de la chaleur extrême sur les habitants et les infrastructures. En Europe, Athènes a été la première capitale à se doter d’une personne dédiée au sujet. Dhaka, au Bangladesh, possède aussi son CHO, tout comme Monterrey au Mexique.
En France, à Paris, s’il n’y a pas de CHO à proprement parler, un pôle Résilience englobe ce sujet. Enfin, depuis l’été 2022, l’ONU s’est dotée d’une “global CHO” – la Grecque Eleni Myrivili – qui supervise les efforts des villes dans le monde entier et partage les meilleures pratiques afin d’accélérer la transition en la matière.
SOUTENEZ WE DEMAIN, SOUTENEZ UNE RÉDACTION INDÉPENDANTE
Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire
et abonnez-vous à notre magazine.
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…
Face aux pressions anthropiques croissantes, les écosystèmes côtiers subissent une contamination insidieuse par des éléments…
Alors que l’incertitude géopolitique mondiale s’intensifie et que Trump promet un virage radical sur les…