Partager la publication "Cette start-up protègent les acheteurs des mauvais investissements immobiliers"
C’est pour leur éviter ce genre de déconvenues qu’elle a fondé avec Fabrice Fortin, Ingénieur Maître, sorti de l’École Centrale Paris, un service d’inspection d’immobilier avant l’achat.
“Le projet est venu d’une passion commune pour l’immobilier et les nouvelles technologies. Nous avions toujours des amis qui nous demandaient de les accompagner lors de leurs visites. L’idée nous est donc venue tout naturellement”, explique Nathalie Chhun.
Rééquilibrer l’acte d’achat
“L’intérêt de l’inspection pré-achat est d’anticiper une mauvaise décision. Il n’y a pas de services après vente ou de politique de retour de marchandise, et encore moins de remboursement pour l’immobilier”, ajoute-t-elle.
Lors d’une visite, le vendeur est souvent accompagné d’un agent commercial, qui va tenter de vendre le bien au meilleur prix. “L’acquéreur est de son côté isolé. Aucun des diagnostics obligatoires ne donne d’informations sur l’état général du bien. Il lui est difficile de s’apercevoir des défauts de fonctionnements des équipements, des défaillances structurelles, des degrés d’usures ou encore des non conformités réglementaires”, affirme Nathalie Chhun.
Une application de collecte de données
L’entreprise a également développé sa propre application : Realty 4.0. Installée sur une tablette numérique, cette dernière permet de faciliter la réalisation d’audits techniques visuels. Plus besoin de relevés papiers avec de longues check-lists de vérifications “difficiles à analyser” et souvent inadaptées aux spécificités du bien. À titre d’exemple, lors de la visite d’un appartement ancien, les informations à relever concernant les aspects de vétustés sont plus nombreuses que pour un appartement moderne.
“Le temps gagné permet de se consacrer à l’écoute de nos clients qui sont presque toujours présents à nos côtés”, précise Nathalie Chhun. À noter, ces derniers disposent également d’un espace personnel de suivi en ligne.
Un rapport détaillé comprenant les éventuels travaux à réaliser
La seconde offre comprend en plus un chiffrage des travaux. Ce dernier permet à l’acheteur de connaître avec précision le coût réel de son investissement. Un argumentaire de négociation d’achat est également compris dans ce pack. L’idée étant de faire baisser le prix de vente.
“Une marge de négociation est possible si l’on a les bons leviers pour argumenter, souligne la co-fondatrice de Realtyhome, En général, nos clients arrivent à négocier 3 à 7 % du prix du bien”.
Les équipes de Realtyhome espèrent voir ce type de services se généraliser en France. À la différence des États-Unis ou du Canada, l’inspection immobilière de biens résidentiels n’y est pas encore très pratiquée. Pour Nathalie Chhun, “ce marché est nouveau ici mais a une forte croissance potentielle”.