En cette période estivale, elle s’exhibe fièrement sur les plages ou les bureaux. Plus design et plus technique, la gourde refait surface un peu partout.
“Il y a un vrai engouement ! Nous avons vendu 15 000 gourdes en 2019, soit 10 fois plus qu’il y a trois ans, et nous avons peu à peu élargi notre gamme“, témoigne Thibaut Ringô, directeur général de la chaine de magasins éco-responsables Altermundi.
Chez Go Sport, on parle aussi “d’une progression à deux chiffres l’année dernière et plus importante encore en 2019”. Pour répondre “à la demande grandissante”, les gourdes sont même proposées “à proximité des caisses et plus seulement en rayon”.
Une alternative aux bouteilles plastique
“Nos clients sont de plus en plus conscients de la pollution engendrée par les bouteilles en plastique, ils cherchent une alternative”, observe le directeur d’Altermundi.
De fait, en France, seule la moitié des 25 millions de bouteilles d’eau jetées quotidiennement en France sont recyclées et nombreuses sont celles qui finissent incinérées ou dans la nature, notamment dans les océans. Une orgie de plastique qui n’est pas sans impact sur la santé : une récente étude commandée par le WWF estime qu’un Américain consomme en moyenne 5 g de plastique par semaine, soit le poids d’une carte de crédit…
Des personnalités fans de gourdes
“Les festivals de musique jouent un rôle moteur, ils distribuent des gourdes aux techniciens et en vendent parfois sur place”, ajoute Valérie Mercier, ex-membre de l’association de protection des océans Bloom et fondatrice de Gaspajoe, la première marque française de gourdes en inox.
De plus en plus d’entreprises et de collectivités distribuent aussi les gourdes Gaspajoe à leurs salariés, constate-t-elle. Résultat : 500 % de croissance en un an pour la marque, soit 80 000 gourdes vendues sur les douze derniers mois ! “Une explosion totale. Et tout cela, sans démarcher !”
Quelle gourde choisir ?
En parallèle sont aussi apparues des gourdes entièrement en plastique sans PBA. Les pionnières sont les Gobi en Tritan de l’entreprise Gobilab, fabriquées France et notamment distribuées aux participants de la COP21 à Paris en 2015. D’autres gourdes en plastiques de nouvelle génération voient le jour, mais le recul manque pour juger de leur innocuité et durabilité.
Autre option : la gourde en verre, un matériau très sain, recyclable, mais fragile et un peu lourd.
Ces gourdes se déclinent aujourd’hui dans tous les styles, sobres chez la firme américaine Klean Kanteen, très design chez l’italienne 24 Bottles, qui vient même de lancer une “collection” fleurie. Seul bémol, l’inox (de l’acier stabilisé par d’autres métaux, chrome, nickel et fer) est produit presque uniquement en Chine…
L’idéal est donc de choisir sa gourde avec soin pour la garder le plus longtemps possible, sans tomber dans un effet “tote bag” – ces sacs en tissu “zéro déchet” qui ont tendance à s’accumuler. Sans quoi les vertus écolos dudit flacon deviendraient un peu bidon.
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