La maison en kit : une construction rapide, peu coûteuse et durable

La rapidité, la mobilité, la durabilité… Ces concepts sont devenus centraux dans les modes de vie du XXIe siècle. Comme tous les domaines, celui de la construction cherche à s’adapter. De nouvelles méthodes se développent pour bâtir plus vite, moins cher et de manière plus éco-responsable. 
 
C’est l’objectif des maisons en kit : les différents modules sont préfabriqués en usine et assemblés sur le site, comme un jeu de construction géant. La durée des travaux est ainsi considérablement réduite, quelques jours seulement pour certains bâtiments.
    

“Nous avons des carrières qui changent, des divorces, des familles recomposées… Nous voulions proposer des maisons qui évoluent en même temps que la vie”, explique Anseau Delassalle, fondateur de la société Novablok.

C’est Jean Prouvé qui a inspiré les constructeurs de maisons en kit. Entre les années 1940 et 1960, l’architecte a développé des préfabriqués en observant le processus de production à la chaîne de l’industrie automobile, afin de proposer un produit accessible à tous. 
 
Les matériaux étant définis à l’avance, l’acheteur connaît le prix exact de la maison. C’est aussi un mode de production qui réduit considérablement le nombre de déchets générés. Une grande partie des maisons en kit sont sans ancrage définitif au sol, ce qui permet d’avoir un impact moindre sur l’environnement.
 
Des maisons préfabriquées certes, mais très design et confortables. De plus en plus de constructeurs se lancent dans la conception de maisons en kit dans l’Hexagone.
 

“On parle de plus en plus des maisons en kit. Le marché commence à émerger en France. Les blocages sont plus liés à l’administratif mais je pense que le marché va évoluer”, développe Anseau Delassalle.

 
Voici quelques exemples de constructeurs français :

Philippe Starck

L’architecte Philippe Starck a développé le concept de la maison P.A.T.H (Prefabricated accessible technological homes). Modulable et écologique, cette maison est vendue clé en main et livrée 6 mois après sa commande. L’architecte propose 34 modèles de maisons avec différents choix de toitures, de façades ou encore d’agencement. Le mètre carré coûte à l’acheteur entre 2 500 et 4 500 euros.

Novablok

Depuis environ un an, l’entreprise Novablok commercialise des maisons design rectangulaires de deux tailles différentes : les “mini-block” (17 m2) et les “maxi-block” (37 m2). Ces blocs peuvent être assemblés entre eux pour construire une maison sur mesure.
    

“On a beaucoup de demandes de particuliers, mais le concept fonctionne surtout en B to B ou pour des gîtes”, explique le fondateur de Novablok.

    
Fabriquées en France et personnalisables, ces habitations ont une consommation énergétique très faible. De plus, elles peuvent être déplacées et adaptées à tous type de terrain.
 
Ces maisonnettes sont en ossature bois et isolées grâce à de la laine de bois. Le bardage peut être en bois brûlé, grâce à la technique du Shou Sugi Ban, demandant moins d’entretien et plus résistant que le bardage traditionnel.
    

“Nous n’avons pas de recul quant à la durabilité de nos constructions. Mais nous travaillons avec les Compagnons du devoir, constructeurs en ossature bois, qui sont des experts dans le domaine.”

    
Le mètre carré est vendu à partir de 1 800 euros.  

La Pop-Up House

À Aix-en-Provence, la start-up Pop-Up House, dont nous vous parlions dans l’article “Deux Français inventent la maison zéro énergie, recyclable et montable en 15 jours”  commercialise une dizaine de modèles de maisons passives en kit. Il faudra débourser entre 1 500 et 2 100 euros le mètre carré pour un logement clé en main, et entre 900 et 1 000 euros pour un bâtiment hors d’eau hors d’air. 
 
La maison en kit en est à ses débuts en France, contrairement aux Etats-Unis et au Canada où ce type de construction est déjà bien implanté. Elle devrait se développer, notamment compte tenu de l’attrait grandissant pour l’autoconstruction, la mobilité et les bâtiments passifs.

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