Partager la publication "La Région Occitanie innove et accueille en résidence une philosophe"
Comment prendre le recul nécessaire pour se préparer aux enjeux économiques et sociétaux de demain ? Pour répondre à cette problématique, la Région Occitanie a décidé d’accueillir à la Cité de l’économie et des métiers de demain, pendant toute une année, la philosophe Gabrielle Halpern. Cette initiative, portée par Jalil Benabdillah, vice-président délégué à l’économie, l’emploi, l’innovation et la réindustrialisation, vient enrichir les réflexions sur l’avenir du travail et des pratiques professionnelles en favorisant l’hybridation.
Loin d’être “hors sol”, Gabrielle Halpern défend une philosophie bien ancrée dans le réel : “Si je veux pouvoir penser le monde avec justesse, il faut que j’aie les deux pieds dans le réel”, dit-elle. Cette vision s’accorde parfaitement avec la mission de la Cité de l’économie et des métiers de demain, un lieu de rencontres et de réflexions, où entreprises, chercheurs, écrivains, philosophes, étudiants… peuvent collaborer.
“La quête de sens est aujourd’hui cruciale, souligne Jalil Benabdillah. Quel est le sens que je donne à ma mission dans le cadre d’un travail dans une entreprise ? Pourquoi suis-je engagé ?” Pour mieux affiner cette problématique, Gabrielle Halpern multiplie les rencontres dans l’ensemble de la région Occitanie. “Je sillonne tout le territoire, j’échange avec des chefs d’entreprise, des salariés, des représentants d’associations, des chercheurs…”
En ligne de mire de tous ces entretiens, la philosophe entend créer des ponts entre ces mondes cloisonnés. Elle s’est également rendue dans des Esat (Établissements ou services d’aide par le travail) pour faire mûrir sa réflexion : “J’ai remarqué leur approche sur mesure en fonction de chaque employé. Les Esat cherchent généralement à se rapprocher des conditions du milieu ordinaire mais l’inverse pourrait être intéressant. Pourquoi ne pas imaginer, dans des entreprises classiques, créer du sur-mesure pour les employés ?”
Et de citer en exemple la flexibilité des horaires ou la réinvention des fiches de poste pour inclure des activités culturelles et sociales, apportant ainsi une nouvelle dimension au travail. “L’innovation peut aussi passer par le contrat de travail, en permettant à une personne d’être à 80 % sur un métier et 20 % sur un autre.”
Trois premières pistes de réflexions émergent de ces entretiens : la création de nouvelles filières de réemploi mêlant diverses activités, la mutualisation des espaces en rendant les entreprises davantage poreuses à leur écosystème et l’incubation d’entreprises par d’autres entreprises quand elles sont encore jeunes et peinent à voler de leurs propres ailes.
“Cette réflexion sur le futur des générations qui arrivent, c’est avant tout une réflexion sur comment les différents acteurs de la société peuvent véritablement collaborer pour un bien commun”, conclut Jalil Benabdillah. La résidence de Gabrielle Halpern se poursuit jusqu’à la fin de l’année, qui coincidera avec le rendu de ses travaux de recherches, assurément captivants. L’Occitanie ? Une Région à suivre !
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