Partager la publication "La société civile alternative veut y croire : une autre Cop21 est possible"
“On a participé à la réflexion sur la Cop21 et on sera à Paris fin novembre”, m’explique, à Lima, Antonio Zambrano. Il est le cofondateur du Mouvement citoyen contre le changement climatique au Pérou. Lorenzo Soliz Tito, qui dirige le Centro de Investigacíon y Promocíon del Campesinos à La Paz, s’inquiète, lui aussi. Prenant la défense des paysans boliviens, il suit de près les débats et la préparation de la Cop21. Quant à Paola Carrera, la ministre déléguée chargée de l’Environnement en Équateur, elle m’expliquait à Quito cet été que “le changement climatique peut-être un nouveau modèle de développement pour le monde”.
Paola Carrera, elle aussi, se rendra à Paris fin novembre pour la Cop21. Comme d’innombrables militants environnementalistes, d’ONG, de représentants des gouvernements. Et on attend aussi près de 3 000 journalistes. Au total, des dizaines de milliers d’activistes s’apprêtent à rejoindre Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre.
Le président de la République a appelé la “société civile à se mobiliser” pendant la Cop21. Celle-ci semble avoir répondu à l’appel. Les initiatives ne manquent pas –et l’organisation est déjà un véritable casse-tête.
La société civile “accréditée” et celle qui ne le sera pas
Il y a d’abord la conférence onusienne proprement dite, officielle, celle des négociateurs, dite “zone bleue”. Ses délégués officiels seront regroupés au Bourget, durant la première semaine de la Cop21. Ces espaces seront hautement sécurisés puisque s’y rendront, durant la seconde semaine de la Cop, les chefs d’État et de gouvernement de près d’une centaine de pays. Un certain nombre d’observateurs seront autorisés à pénétrer dans ce périmètre, dont certains appartiennent à la société civile «accréditée». Un centre des médias officiel sera ouvert à proximité.
Parallèlement à cette zone sécurisée sera créé un Espace Génération Climat qui regroupera les grandes ONG accréditées (telle WWF, la Fondation Nicolas Hulot, la Green Cross ou encore GoodPlanet de Yann-Arthus Bertrand). Celles-ci auront accès, jusqu’à un certain point, aux espaces du Bourget.