Partager la publication "Les éco-charlie, cette asso qui récupère et redistribue 1 tonne d’aliments invendus par mois"
Chacun peut agir à son échelle. C’est pour cette raison que Les éco-charlie se sont lancés dans la lutte contre le gaspillage alimentaire au niveau local, au travers d’actions concrètes.
À travers le “freeganisme” ou “gratuivorisme”, les éco-charlie promeuvent un mode de vie alternatif consistant à consommer principalement ce qui est gratuit tout en créant des réseaux d’entraide.
“On travaille avec quatre magasins bio dans le deuxième arrondissement de Paris, près de notre siège, car nous faisons tout à pied. Nous redistribuons la nourriture à des gens en difficultés financières. C’est aussi une manière pour eux d’accéder à une alimentation qu’ils n’auraient pas eu les moyens de se payer”, explique Lou Dangla, qui compte parmi les treize membres fondateurs de l’association à Paris.
Aider les “précaires invisibles”
L’association aide, mais elle ne veut pas “tomber dans l’assistanat”. Les bénéficiaires sont aussi acteurs dans la lutte contre le gaspillage alimentaire et sont intégrés au processus global de la récupération d’invendus.
“Au début, on donnait directement les aliments. Mais on s’est rendu compte que c’était bien que les personnes soient incluses. C’est important pour nous que les bénéficiaires participent à la récolte”, précise l’éco-charlie.
“L’association est ouverte à tout le monde, mais on compte aussi sur la responsabilité individuelle pour que les gens prennent ce dont ils ont vraiment besoin. On réalise un travail d’éducation sur le partage.”
Trois fois par semaines, Les éco-charlie récupèrent les invendus dans les quatre magasins partenaires du deuxième arrondissement de Paris. Ils sauvent ainsi 800 kg à 1 tonne d’invendus de la poubelle chaque mois.
“Nous récupérons tout type de produits. Les magasins jettent de tout : des produits laitiers, beaucoup de fruits et légumes, de la viande… Parfois même des cosmétiques. Nous n’avons pas assez de monde pour faire plus de récolte, mais les magasins jettent tous les jours.”
Un réseau d’entraide qui s’étend
“Ça peut arriver un jour qu’il y ait très peu de bénévoles, alors on reverse les invendus à des associations. Nous avons donné pour les migrants, à la cantine de Nuit Debout ou à l’association Saint Eustache. Nous faisons également des maraudes.”
Et si vous n’êtes ni à Paris ni à Nice, cette équipe anti-gaspi vous aide à lancer votre propre association, en vous guidant dans les démarches et en partageant leurs différents partenariats avec d’autres associations.
Une association dérivée des éco-charlie (mais qui n’aura pas le même nom) est actuellement en train de se mettre en place dans le 13ème arrondissement de Paris.