Mana, cette poudre blanche qui pourrait remplacer tous vos repas

Février 2013. Un Américain de 23 ans annonce sur son blog avoir mené une expérience inédite. Rob Rhinehart – c’est son nom – a cessé de manger et s’est nourri, durant un mois, d’une poudre de son invention. Baptisé Soylent, ce substitut de repas se présente sous la forme d’une poudre à diluer dans l’eau. Il contiendrait, selon son fabricant, tous les nutriments dont le corps a besoin : carbohydrates, protéines, matières grasses, fibres, vitamines et minéraux.

Rapidement, des centaines d’internautes avides de nouvelles expériences passent commande. Puis des milliers. Si bien qu’à ce jour, Soylent a vendu l’équivalent de trois millions de repas.

Vegan et sans OGM

Afin de permettre à quiconque de se réapproprier et d’améliorer sa recette, Rob Rhinehart a placé celle-ci en open source. Restait à savoir de quel endroit du monde allait surgir le premier cousin du Soylent. C’est en République Tchèque que ce dernier est apparu en juin.

Mana, développé par une start-up éponyme, présente le même aspect et quasiment le même emballage que sa version américaine. Sans composants d’origine animale et sans OGM, ce produit ne se distingue de Soylent qu’en incluant d’une dosette d’huile à rajouter au mélange.

Pour préparer un “repas” de Mana, il suffit de mélanger quatre cuillerées de poudre blanche à 900 ml d’eau et de rajouter 20 ml d’huile. Dario, un développeur web devenu consommateur régulier de Mana raconte son expérience à We Demain.

“Avant je sautais des repas ou je mangeais des pizzas. Désormais je prends du Mana le midi. Ça me permet de manger équilibré sans perdre de temps”.

Et côté goût ? “Neutre. Cela rappelle légèrement le gruau, ce mélange de farine et d’eau. Certains y ajoutent de la cannelle ou du chocolat en poudre. Moi je le bois nature”. Pour Dario, Mana présente plusieurs avantages par rapport à Soylent : il est livré en France et est moins cher. Comptez un peu moins de trois euros. Le prix d’un repas certes équilibré… mais sans aucune  convivialité.

Jean-Jacques Valette
@ValetteJJ

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