Depuis un an, l’auteur et blogueur écolo Julien Vidal va à la rencontre de ceux qui exercent un métier de demain dans le podcast “2030 Glorieuses”. La fondatrice d’une marque de cosmétiques durables, une journaliste à impact positif, une agricultrice urbaine ou encore la fondatrice d’un village de Tiny Houses.
Autant de personnes qui incarnent à ses yeux des “utopies réalistes” pour un futur souhaitable. Dans ce cadre, le fondateur de l’association Ça commence par moi a réalisé des fiches métiers. L’objectif : “Tendre de nouvelles perches professionnelles à la jeunesse et aux personnes qui se réorientent pour qu’elles puissent s’épanouir dans leurs métiers en contribuant à la société durable et solidaire de demain.”
Parmi les personnages rencontrés par Julien Vidal, Alice Longuepe, banquière itinérante à la Nef, une coopérative de finances solidaires. Elle nous explique ce qu’est ce métier précurseur.
– Quel est l’intitulé de votre métier ?
Banquière itinérante.
– Quel est votre secteur d’activité ?
La finance solidaire et la banque éthique.
– Comment décririez-vous votre métier à quelqu’un qui n’en n’a jamais entendu parler ?
C’est le circuit-court de l’argent : nous collectons de l’épargne pour ensuite l’utiliser en réalisant des prêts à des projets qui participent à la transition citoyenne et environnementale.
– À quoi ressemble votre semaine type ?
Rencontres avec des porteurs de projet, animation de la vie coopérative, analyse financière et extrafinancière, participation à des jury divers en lien avec l’ESS, suivi d’un portefeuille emprunteur, gestion des comptes courants professionnels.
– Quelles sont vos responsabilités ?
Je suis en charge de la région des Hauts-de-France, avec Mathilde qui est arrivée en septembre 2020 pour m’aider. Nous finançons les projets qui œuvrent dans les domaines de l’écologie, de la culture et du social.
– Qu’est-ce qui vous rend heureux dans l’exercice de votre métier ?
Je découvre tous les jours de nouvelles initiatives, et je me sens utile grâce à la Nef dans la transition citoyenne.
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– En quoi contribuez-vous aux 2030 Glorieuses ?
Mon métier est encore précurseur, mais en 2030, il n’y aura plus que des banquiers itinérants !
– Quelles sont les compétences (savoir-être, talents) nécessaires pour assurer votre métier ?
Analyse financière, sens du contact.
– Quelles sont les formations et le niveau d’études nécessaires ?
Formation bancaire, niveau bac+3 minimum.
– Quelle est la rémunération mensuelle moyenne ?
Variable selon l’expérience, entre 1 600 et 2 300 euros par mois.
– Quelles sont les organisations et/ou les entreprises qui peuvent vous aider à concrétiser votre engagement professionnel ?
Je travaille avec beaucoup de prescripteurs : France Active, experts-comptables, pôles d’excellence (Euratech, Eurasanté, Euralimentaire), France Initiative, BGE, CCI…
– Comment voyez-vous votre activité évoluer ? Comment pourriez-vous encore renforcer votre impact ?
Nous sommes de plus en plus sollicités d’année en année, les porteurs de projet sont à la recherche de sens et de valeur. Il faut se faire connaître davantage du grand public pour que la finance solidaire ne soit pas qu’à la portée d’une minorité.
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