Partager la publication "Métier de demain : collectrice de matériaux revalorisables à vélo"
Depuis un an, l’auteur et blogueur écolo Julien Vidal va à la rencontre de ceux qui exercent un métier de demain dans le podcast “2030 Glorieuses”. La fondatrice d’une marque de cosmétiques durables, une journaliste à impact positif, une agricultrice urbaine ou encore la fondatrice d’un village de Tiny Houses.
Autant de personnes qui incarnent à ses yeux des “utopies réalistes” pour un futur souhaitable. Dans ce cadre, le fondateur de l’association Ça commence par moi a réalisé des fiches métiers. L’objectif : “Tendre de nouvelles perches professionnelles à la jeunesse et aux personnes qui se réorientent pour qu’elles puissent s’épanouir dans leurs métiers en contribuant à la société durable et solidaire de demain”.
Parmi les personnages rencontrés par Julien Vidal, Odile Rosset, directrice de l’association d’inclusion sociale et professionnelle par la collecte et la réutilisation du carton de déménagement en vélo, Carton Plein. Elle nous raconte son job, encore méconnu mais promis à un bel avenir.
– Quel est l’intitulé de votre métier ?
Collecteur·rice de matériaux revalorisables à vélo
– Quel est votre secteur d’activité ?
Déchets – logistique
– Comment décririez-vous votre métier à quelqu’un qui n’en n’a jamais entendu parler ?
Je suis un maillon d’une filière zéro déchet, je vais chercher, avec mon vélo, les matériaux là où ils sont pour les conduire dans des ateliers où ils seront triés, réemployés, transformés.
– À quoi ressemble votre semaine type ?
La journée classique commence par un briefing avec toute l’équipe : séance d’échauffement, point sur les demandes, dispatch des missions. Le matériel est ensuite préparé, et je pars sur mes missions. En fonction des tournées, je reviens pour un déjeuner collectif à l’atelier.
Certaines ½ journées sont consacrées à la mécanique vélo. Sur d’autres, je suis en immersion dans les ateliers de transformation pour comprendre et vivre la suite de la filière.
Sur la ½ de ma semaine, je livre à vélo à domicile les produits transformés dans les ateliers et que les clients ont commandé via les boutiques en ligne.
– Quelles sont vos responsabilités ?
Participer au collectif sur les tâches transversales (dispatch, mécanique, relations clients, …). Responsabilité de ma tournée (circuit, livraison, collecte, satisfaction client).
– Qu’est-ce qui vous rend heureux dans l’exercice de votre métier ?
Être beaucoup dehors, à vélo, rencontrer plein de gens.
– En quoi contribuez-vous aux 2030 Glorieuses ?
Je contribue en prenant notre part à un mode de se déplacer plus doux, y compris pour les biens et en luttant contre l’obsolescence et les montagnes de déchets. Et en participant à la création d’emplois adaptés à un grand nombre de personne, quel que soit leur parcours de vie.
– Quelles sont les compétences (savoir-être, talents) nécessaires pour assurer votre métier ?
Aimer le vélo, le travail physique et en extérieur. Et aimer rencontrer les clients, échanger.
– Quelles sont les formations et le niveau d’étude nécessaires ?
Aucun pré-requis, si ce n’est avoir envie… Tout peut s’acquérir…
– Quelle est la rémunération mensuelle moyenne ?
SMIC horaire ou un peu plus.
– Quelles sont les organisations et/ou entreprises qui peuvent vous aider à concrétiser votre engagement professionnel ?
Plusieurs entreprises (associations, coopératives, …) de l’ESS engagées à 100% dans la cyclo-logistique, ou de plus grandes entreprises de logistiques qui développent une partie de leur flotte en vélo.
– Comment voyez-vous votre activité évoluer ? Comment pourriez-vous encore renforcer votre impact ?
Le vélo est en plein boom, le e-commerce aussi.La cyclo-logistique devrait exploser…
L’enjeu : que cela se fasse dans de bonnes conditions de travail. Les pouvoirs publics ont un rôle là-dedans, comme les consommateurs qui doivent être sensibilisés au juste prix de la livraison, du coût de retraitement de leurs matériaux dont ils se débarrassent par exemple.
Retrouvez tous les épisodes du podcast “2030 Glorieuses” ICI.
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