Partager la publication "Mode durable : cette marque recycle des nappes et des rideaux vintage"
“Ton manteau, tu l’as fait avec les rideaux de ta grand-mère ?” Cette vanne de cours de récré, moquant des vêtements un peu démodés, le sera bientôt à son tour. C’est du moins ce qu’espère Anaïs Dautais Warmel, très fière de s’habiller et d’habiller les autres avec de “vieux chiffons”.
Depuis deux ans, la fondatrice de la marque Les Récupérables développe une ligne de vêtements upcyclés, conçus uniquement avec des tissus de récup’. D’anciens rideaux, des nappes, des draps et autres textiles d’ameublement chinés dans des friperies ou chez Emmaüs, et même au Sénat ! Une façon de lutter contre la “fast fashion”.
“Pourquoi produire encore des vêtements neufs ? L’industrie de la mode est la deuxième plus polluante au monde. Rien qu’en France, 600 000 tonnes de vêtements sont mises sur le marché chaque année”, souligne la jeune femme sur son site.
Ses pièces, pour l’instant distribuées sur internet et lors de ventes privées, sont uniques et n’ont pas l’air de vieilles fripes. Elles sont d’ailleurs vendues au prix de vêtements neufs : 30 euros pour un bandeau de cheveux, 200 euros pour une robe. Le prix d’une confection responsable, réalisée dans des ateliers qui emploient des personnes en insertion, fait valoir la créatrice.
Une initiative qui s’intègre dans un mouvement plus large de “slow fashion “. Le 28 janvier, la mairie de Paris a lancé l’association Paris Good Fashion, fédérant des géants du luxe comme LVMH et des marques indépendantes, comme les Récupérables. Objectif : faire évoluer les pratiques du secteur. Et même faire de Paris la “capitale de la mode durable” d’ici les Jeux olympiques de 2024.
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