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NamR : 6 milliards de données pour répondre aux enjeux écologiques des actifs immobiliers

Cette plateforme compile tous les diagnostic DPE (diagnostic de performance énergétique), solaire, climat des 34 millions d’actifs immobiliers. Start-up de la greentech, NamR est une société française fondée en 2017. Elle mixe l’open data et l’intelligence artificielle pour donner une vision la plus précise possible de l’état des biens immobiliers en France. Une information particulièrement utile pour les assureurs, les gestionnaires de parcs immobiliers, les collectivités locales mais aussi les banques et fonds d’investissement, etc.

“L’open data est une mine d’informations. Nous trouvons les DPE auprès de l’Ademe, par exemple. Au total, nous compulsons plus de 200 types de données différentes sur l’immobilier en France”, explique Marc Stéfanon, responsable des projets climat et environnement chez NamR. Âge du bâtiment, matériau utilisé pour la toiture, type de sol, données climatiques sur plusieurs décennies, équipement en panneaux solaires sur le toit ou non… Autant d’information utiles à l’heure de la transition écologique. Cela permet d’évaluer les risques, de savoir où concentrer ses efforts pour les rénovations, etc.

Anticiper des risques climatiques sur l’immobilier

La plateforme de la société, asknamR, a été récompensée du Trophée de l’Innovation Big Data & AI 2022. Celle-ci, commercialisée par abonnement ou à la carte, permet d’interroger l’ensemble des données compilées très facilement. “Cela permet aux assureurs d’étudier l’évolution des risques climatiques ou aux promoteurs immobiliers d’identifier de nouvelles opportunités immobilières tout en prenant compte les nouvelles dynamiques écologiques”, détaille Marc Stéfanon. Ainsi, selon un rapport de France Assureurs sur l’impact du changement climatique à l’horizon 2050, le coût cumulé du risque sécheresse pour les assurances devrait passer de 13,8 milliards d’euros cumulés sur la période 1999-2019 à 43 milliards d’euros pour les 30 prochaines années.

Les variations climatiques de ces dernières années, liées au réchauffement climatique, sont de plus en plus importantes à prendre en compte pour anticiper les risques naturels majeurs. Selon une étude du commissariat général au développement durable (CGDD) réalisée en juin 2021, a ainsi fait le point sur la question cruciale du retrait-gonflement des argiles. Il apparaît que, sur les 19,2 millions de maisons individuelles en France métropolitaine, 10,4 millions (54,2 %) sont en zone d’exposition moyenne ou forte à ce risque, par exemple.

Construire de manière adaptée avec les données de NamR

Afin d’anticiper ces risques et les évolutions sur les prochaines décennies, il importe donc de construire en fonction. “Pour limiter le risque lié au retrait-gonflement des argiles, il est utile de choisir le type de fondations adapté au terrain géologique. Voire même d’installer le long de la maison une bande de terrain artificiel (1,5 m a minima) pour empêcher l’eau de pénétrer et s’assurer que l’évacuation des eaux pluviales est assurée. On évitera aussi les arbres tout près des habitations et on pensera aux joints de rupture entre la maison et le garage”, rappelle Marc Stéfanon.

Selon la caisse centrale de réassurance et la cour des comptes, le risque sécheresse au sens du RGA (retrait gonflement argiles) représente 36 % de la sinistralité “Catastrophes Naturelles” sur la période 1989-2019. Il s’agit du deuxième poste derrière les inondations. 80 % des sinistres sont inférieurs à 20 000 euros avec un coût moyen de 16 300 euros. D’où l’importance de bâtir de manière adaptée dès le début.

6 milliards de données compilées par NamR

Une cinquantaine de personnes travaille pour NamR. Les techniciens de la datas sont chargés de produire, transformer et valoriser les données des territoires, des bâtiments et de l’environnement. Pilotage de la performance énergétique et environnementale du bâtiment, pilotage du risque… au total, pas moins de 6 milliards de données sont compilées par NamR. Outre les techniciens data, des développeurs travaillent sur la plateforme SaaS (software as a service), des commerciaux font l’interface avec les entreprises et collectivités, etc.

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