Partager la publication "Offres d’électricité verte, comment démêler le vrai du faux"
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Premier rappel, sachez que l’électricité que vous achetez n’est pas celle que vous consommez : quelque soit son origine, l’électricité produite, renouvelable ou non, est injectée dans le réseau national. Opter pour un fournisseur vert permet surtout de financer les énergies “propres”.
Dans l’Hexagone, seule 20 % de la production d’électricité est d’origine renouvelable, contre 70 % d’origine nucléaire, selon les chiffres du Réseau de transport d’électricité. On compte sur le territoire 19 centrales et 58 réacteurs.
Troisième point : ces garanties participent de façon marginale au développement des énergies renouvelables car elles ne coûtent presque rien. Greenpeace, dans son Guide de l’électricité verte, explique que pour 100 euros d’électricité payée par le consommateur, seulement 2 euros sont susceptibles d’aller vers la production d’énergie renouvelable quelque part dans l’UE… Des fournisseurs comme EDF ou Engie peuvent donc proposer des offres vertes en continuant d’investir majoritairement dans le nucléaire.
Les deux premiers s’approvisionnent à 100 % auprès de producteurs d’électricité renouvelable en France. Energie d’Ici opère uniquement dans les départements du Rhône, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.
Quant à Enercoop, il s’agit d’un pionnier. En 2005, lors de sa création, la coopérative était le premier fournisseur d’électricité renouvelable. Elle compte aujourd’hui plus de 75 000 clients, qui peuvent investir et participer aux prises de décision. En 2017, son approvisionnement était à 97 % d’origine renouvelable, selon Greenpeace.
Les autres fournisseurs sont classés comme étant “en bonne voie”, “à la traîne”, et “vraiment mauvais”, en fonction de leurs investissements en énergie fossile, nucléaire et renouvelable sur l’année 2017.
D’autres sont hors catégorie car ils n’étaient pas actifs sur l’ensemble de l’année 2017. C’est le cas notamment d’Urban Solar Energy qui propose une énergie provenant en majorité de centrales photovoltaïques locales et qui accompagne ses clients vers l’autoconsommation. Ou encore d’Ohm Energie qui investit à 100 % dans les énergies renouvelables françaises et guide ses clients pour faire des économies d’énergie.
Dernier rappel toutefois : les énergies renouvelables ne sont pas une solution miracle. Les panneaux solaires par exemple émettent trois fois plus de CO2 que le nucléaire par kWh produit, selon les données du GIEC. Mais les centrales produisent l’équivalent de sept piscines olympiques de déchets nucléaires par an selon Greenpeace (23 000 m3), dont seulement 1 % sont recyclés.
Le meilleur moyen de réduire la pollution liée à l’énergie reste de l’économiser, par exemple en isolant mieux les bâtiments. L’électricité la plus verte est bien sûr celle… que l’on ne consomme pas !
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