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Perpetual Planet Amazon Expedition : 2 ans pour découvrir les secrets du fleuve Amazone

Deux ans pour explorer les secrets du bassin fluvial de l’Amazone. A l’aide d’explorateurs, de scientifiques, de photojournalistes et d’observateurs locaux, National Geographic va s’immerger dans les méandres du fleuve Amazone. Objectif : en rapporter ses secrets, des Andes à l’océan Atlantique. Ce projet “2022 Perpetual Planet Amazon Expedition”, qui a le soutien de la Fondation Rolex, est un projet multiforme. Il vise à faire la lumière sur la diversité et la connectivité des personnes, de la faune et des écosystèmes de cette région.

Sur les deux prochaines années, différentes expéditions permettront de révéler l’état de santé de cette immense région. Elles visent aussi à tenter de trouver des solutions pour protéger la plus grande forêt tropicale au monde. Un défi de taille quand on réalise l’immensité du bassin fluvial de l’Amazone. La région amazonienne s’étend sur huit pays (7 millions de km²) et compte quelque 40 millions d’habitants. Mais la déforestation croissante bouleverse en profondeur l’écosystème. Et il est plus que jamais nécessaire d’aller prendre le pouls de ce fleuve et de ses richesses malmenées par l’activité humaine.

Un bilan de santé de l’Amazone et sa région

“2022 Perpetual Planet Amazon Expedition” sera l’occasion de partir à la rencontre des populations. Mais aussi d’en apprendre davantage sur les quelque 3 millions d’espèces animales et végétales qui vivent dans la région et dépendent directement ou indirectement de l’Amazone. Cela représenterait environ 10 % de la biodiversité mondiale. Le plus puissant fleuve du monde compte 1 100 affluents et enregistre un débit de 205 000 m³/s à l’estuaire. A lui seul, l’Amazone achemine 20 % des eaux fluviales de la planète.

Des explorateurs, des auteurs et des membres de communautés locales “se pencheront par exemple sur le cycle hydrologique du bassin et sur l’impact des inondations saisonnières sur l’eau potable et sur la survie des communautés et de la faune”. Ce travail s’appuiera sur l’Index de vulnérabilité des forêts tropicales (Tropical Forest Vulnerability Index) développé par National Geographic en 2019 avec le soutien de Rolex. Il s’agit d’un index qui évalue les réactions des forêts selon différents facteurs de stress (chaleur excessive, sécheresse, feux, pollution).

À lire aussi :
Gina Moseley : “Pour comprendre le réchauffement climatique, il faut fouiller notre passé”

Dans les pas de Thomas E. Lovejoy

“L’initiative est née d’une proposition de l’explorateur et photographe National Geographic Thomas Peschak, qui souhaitait réaliser un relevé photographique complet du système fluvial, des Andes jusqu’à l’océan, en se concentrant sur le milieu aquatique plutôt que sur la forêt plus visible”, explique National Geographic.

Thomas E. Lovejoy à Philadelphie en 1974.
Photo : JerryFreilich.
CC BY-SA 4.0

Cette mission de deux ans fait suite aux nombreux travaux de l’écologiste américain Thomas E. Lovejoy, qui s’est éteint à l’âge de 80 ans fin 2021. Lui qui a longtemps œuvré pour la protection de la forêt amazonienne – il a collaboré avec National Geographic depuis 1971 – inspire désormais “2022 Perpetual Planet Amazon Expedition”. En 2019 encore, il alertait la planète sur l’importance d’agir sans attendre pour sauver l’Amazonie. Trois ans plus tard, la question est toujours plus brûlante.

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