Partager la publication "Pour optimiser vos voyages, êtes-vous prêts à transporter les objets des autres ?"
C’est pour répondre à ce problème que Saliha Chekroun et Maâde Guettouche, respectivement diplômées de l’ENSIIE et d’HEC, ont lancé leur service de livraison collaborative entre particuliers.
L’idée leur est venue à l’étranger durant leurs études. Saliha Chekroun a vécu à Londres, effectuant plusieurs déplacements vers la Silicon Valley, pendant que Maâde Guettouche se trouvait à Singapour puis au Cambodge. Toutes deux éprouvent les mêmes difficultés lorsqu’il s’agit d’échanger des objets fragiles ou de valeur avec leurs proches.
Six mois plus tard, elles s’inscrivent au concours StartUpper Academy, organisé par Mohamed Ghilli, investisseur en capital-risque et président de l’association I.D.E.E.S. Cette dernière cherche à favoriser l’ascension sociale par l’éducation des populations des zones défavorisées. Et pour améliorer la présentation de leur projet, elles sont accompagnées par l’accélérateur de start-up The Family.
Elles remportent la finale du concours. À la clé, un chèque de 10 000 euros et un accompagnement par la Station F, l’incubateur fondé par Xavier Niel.
Un service disponible dans plusieurs villes d’Europe
De son côté, le voyageur poste sur la plateforme une annonce de voyage, où figurent sa ville de départ, celle d’arrivée et ses éventuelles étapes. Il mentionne s’il peut prendre un objet qui tient dans un sac à dos, une valise, un coffre de voiture ou une camionnette et le nombre de kilomètres qu’il est prêt à faire pour récupérer l’objet. Les trajets peuvent s’effectuer en train, voiture, car ou encore ferry.
D’abord lancé en France, le service est désormais disponible dans plusieurs villes d’Europe : Londres, Bruxelles, Genève…
Un moyen pour les voyageurs de rentabiliser leur voyage
Une fois la connexion effectuée, l’expéditeur fixe un rendez-vous avec le voyageur et procède à un paiement sécurisé, qui sera reversé au Pélican à l’arrivée. La plateforme – qui assure les objets transportés –, se rémunère en prélevant une commission sur la transaction effectuée. Une fois l’objet arrivé à bon port, le destinataire n’a plus qu’à en accuser réception.
“Tout le monde y trouve son compte. L’expéditeur, qui propose un prix, et les voyageurs, qui peuvent rentabiliser leur voyage. On a d’ailleurs pas mal de jeunes sur notre site, qui ne pourrait pas s’offrir le trajet autrement”, affirme Maâde Guettouche.
Sécurité et écologie, deux points sur lesquels insistent les entrepreneures de Copélican
Quant aux voyageurs, elle les décrit comme étant très attentionnés. “Récemment, une personne a envoyé des assiettes en céramique de Strasbourg à Paris. Le voyageur s’était chargé d’acheter du papier à bulle pour être sûr de ne pas les abîmer.”
Autre argument avancé, celui de l’écologie : “Copélican optimise les déplacements des voyageurs et réduit l’impact environnemental engendré par les transports à vide ou incomplets”.
Depuis le lancement de la plateforme, plus de 2 000 annonces ont déjà été postées. Pour répondre aux demandes de leurs expéditeurs et voyageurs, Saliha Chekroun et Maâde Guettouche travaillent sur une nouvelle version de leur site, qui sera disponible dès le mois de septembre.