Partager la publication "Proximité, qualité, réduction des déchets : trois start-up qui rendent les poules heureuses"
À l’âge de dix-huit mois, les poules pondeuses sont envoyées à l’abattoir en raison d’une baisse de leur taux de ponte. Dans ces élevages industriels, l’objectif principal est leur rendement. Elles sont considérées comme de “simples unités de production”, explique l’association CIWF France, association dédiée au bien-être des animaux de ferme.
Associer loisir et protection de l’environnement
L’entrepreneur, passionné depuis sa tendre enfance par le petit élevage, commercialise des poulaillers Made in France, qui se veulent à la fois design et écologique. Selon lui, posséder un poulailler “permet de se reconnecter avec le vivant”. Comptez 249 euros pour la version do it yourself et 690 euros pour vous en offrir un déjà assemblé.
Avec trois associés — Florian Dupuis, Nicolas Giraud et Benjamin Boudet —, il a développé un poulailler connecté, conçu en briques de bois issus de circuits courts. Certaines sont des briques techniques qui embarquent les technologie (capteurs d’humidité, de température, niveau de nourriture…) nécessaires au fonctionnement du poulailler connecté.
Arnaux Jibaut espère ainsi “remettre des poulaillers partout où c’est possible” pour que les consommateurs puisent s’impliquer dans le processus de production de leur nourriture.
Des poules pour réduire ses déchets organiques
Toutes deux insistent aussi sur l’intérêt de posséder des poules pour réduire ses déchets. Cet animal est, en effet, un formidable “composteur” : il peut consommer entre 50 et 150 kilos de déchets alimentaires par an. Le tout en produisant un engrais naturel.
Pour posséder un poulailler urbain, mieux vaut tout de même avoir un jardin. “On me demande souvent s’il est possible d’avoir des poules sur son balcon et la réponse est évidemment non, car la poule a besoin de gratter la terre, de se promener…”, souligne Ghislain Journé. Enfin, comme pour tout adoption d’un animal, mieux vaut bien réfléchir avant d’acheter des poules.
Des oeufs issus d’élevage n’impliquant aucune souffrance animale
Ils désirent également créer un refuge qui permettrait aux poules de continuer à vivre leur vie jusqu’à la fin. “Il y aura une dimension pédagogique à ce projet avec la possibilité que des personnes y fassent, par exemple, un service civique“, précise Fabien Sauleman.
“Concernant le massacre massif des poussins mâles, nous suivons de près la méthode de sexage IN OVO”, ajoute-t-il. La technique, qui pourrait être disponible dès 2018, permettrait d’éviter le massacre des poussins mâles, en déterminant le sexe des embryons quand ils sont encore dans l’œuf.
Seul bémol, le prix de la boîte de six œufs à 5,99 euros qui pourrait refroidir bon nombre de consommateurs. D’après l’étude de TNS Sofres, si 40 % d’entre eux sont prêts à payer plus cher un produit issu d’un élevage qualitatif, ils ne veulent pas que cette hausse dépasse 5 % du prix initial.
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