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Que peut-on acheter avec des cryptomonnaies ?

Les cartes bancaires

Que peut-on acheter avec des bitcoins ? En fait, énormément de choses. Plus précisément, tout ce qui peut être payé avec une carte bancaire, autrement dit la quasi-totalité des biens et des services que nous consommons au quotidien. Et pas besoin d’aller sur la très pratique Coinmap. Il existe en effet plusieurs solutions qui permettent d’alimenter des cartes bancaires en cryptomonnaies. 

Citons par exemple la carte Monolith, utilisable comme une carte Visa traditionnelle. Ou la carte Wirex, lancée avec Mastercard dans l’espace européen, une carte de paiement qui accepte dix-huit cryptomonnaies différentes. 

Si vous ne voulez pas passer par une carte bancaire, sachez également que le site Bitrefill propose tout un panel de cartes-cadeaux à alimenter avec votre cryptomonnaie, à offrir ou à dépenser pour des achats à Carrefour, Decathlon ou encore sur Netflix. 

Ses vacances

Fondé en 2017, le site de réservations de voyages Travala indique accepter plus de 40 cryptomonnaies, dont sa crypto native, Ava. La société estime que l’engouement actuel pour les monnaies numériques devrait encourager son utilisation dans les voyages. 

Par exemple, pour des vacances à Prague début août, 188 hôtels sont proposés, contre 835 sur Booking avec des critères équivalents. En février 2021, la plateforme avait enregistré un chiffre d’affaires d’un million de dollars, dont les deux tiers réservés avec des cryptomonnaies. Elle espère désormais aller plus loin en créant l’équivalent crypto d’AirBnB, Dtravel, en cours de lancement.

Sa nouvelle voiture

Bon, ce n’est pas l’achat le plus responsable que vous pourrez faire en matière d’environnement, mais le site bitcars.eu s’est spécialisé dans la vente de voitures de luxe ou de collection. Un site marchand qui n’accepte que les bitcoins. 

Ce site devrait probablement être rejoint également par le constructeur de voitures électriques Tesla. Ce dernier avait annoncé au printemps refuser les paiements en Bitcoin, deux mois après l’avoir introduit dans sa palette des moyens de paiement. Son patron, Elon Musk, vient d’indiquer que l’entreprise pourrait accepter à nouveau les bitcoins sous réserve d’un verdissement de la cryptomonnaie.

Faire un don en cryptomonnaies

Le bling-bling, très peu pour vous ? D’ailleurs, votre cryptomonnaie, vous voulez plutôt en prélever une partie pour faire un don ? La fondation Wikimedia accepte par exemple les dons en Bitcoin. Attention, ce n’est pas le cas de l’association Wikimédia France. 

Après avoir proposé de miner de la cryptomonnaie pour la bonne cause, l’Unicef, la structure des Nations unies pour l’enfance, accepte depuis près de deux ans les dons en Ethereum et en Bitcoin. Une première liste de crypto depuis élargie au Litecoin, Ripple, DAO, Dash, Monero, EOS et Stellar. Des dons qui ne font toutefois pas l’objet d’une déduction fiscale, contrairement aux dons en euros. 

À noter enfin, l’association de défense des libertés numériques La Quadrature du net, qui a accepté un temps les bitcoins, a supprimé cette possibilité. Ils représentaient “une faible partie des dons” et avaient un impact écologique disproportionné.

Son appartement

Si, en Europe, la question de pouvoir payer avec une cryptomonnaie relève en partie de l’acte militant, dans d’autres pays du monde ce n’est pas la même histoire. Exemple en Argentine, un pays en crise qui connaît depuis onze ans une inflation annuelle supérieure à 20 %. Cette instabilité, couplée à un contrôle des changes accru depuis 2019, a poussé les Argentins vers les cryptomonnaies. 

Et pas seulement pour protéger leur épargne. Le site de commerce en ligne Mercado Libre propose ainsi d’acheter son appartement en bitcoins plutôt qu’en dollars. Une diversité de moyens de paiement que l’on retrouve également sur le site d’annonces buenacuerdo.com.ar, où des propriétaires signalent accepter bitcoins, ethereums ou autres monnaies.

À lire aussi : Derrière Bitcoin et Ethereum, ces cryptomonnaies au succès fou

Des biens illégaux

Alors ce n’est clairement pas une option que l’on vous conseille, mais on peut également, à ses risques et périls, dépenser ses coins sur l’un des marchés illégaux du darknet, généralement pour se procurer drogues ou autres denrées interdites. Mais n’allez pas croire qu’il s’agit d’une utilisation classique des cryptomonnaies, dont l’image est ternie par ces marchés de la drogue. Selon le cabinet spécialisé dans la blockchain Chainalysis, les activités criminelles représentaient en 2020 seulement 0,34 % des transactions en cryptomonnaies, après un pic à 2,1 % en 2019.

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