Partager la publication "Réduire le méthane dans l’atmosphère grâce à la litière des chats ?"
Cela fait partie des objectifs de la COP26 : réduire la présence de méthane dans l’atmosphère. Ce dernier est en effet un puissant gaz à effet de serre qui participe activement au dérèglement climatique. Cette molécule, composée d’un atome de carbone couplé à quatre atomes d’hydrogène (CH4), est naturellement présente dans l’atmosphère. Elle est émise notamment par l’agriculture (élevage, décomposition des végétaux, riziculture…). Autre facteur humain : l’extraction de pétrole, gaz et charbon, qui représenterait 30 % des émissions de méthane.
Et le méthane a des effets bien plus délétères que le CO2. Le GIEC affirme qu’un seul kilo de méthane va réchauffer autant l’atmosphère que 28 à 30 kilos de CO2 au cours du siècle qui suit leur émission. C’est pour cela que des scientifiques s’efforcent de trouver des solutions pour transformer simplement du CH4 en dioxyde de carbone. Parmi elles, les zéolites semblent une piste sérieuse… et abordable qui pourraient permettre de respecter les engagements de la COP26.
Des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) viennent de faire savoir qu’ils ont développé une méthode de conversion du méthane en CO2 grâce aux zéolites. Les zéolites sont des argiles naturelles communes. Des minéraux que l’on retrouve notamment dans la litière des chats car peu onéreuses et présentes sur Terre en abondance. Dans un article publié dans le journal ACS Environment Au, les scientifiques ont pointé du doigt le fort pouvoir absorbant de ces argiles. Elles ont notamment la capacité de capturer des molécules sous forme gazeuse.
Afin de leur permettre de particulièrement emprisonner le méthane pour le transformer en CO2, ces chercheurs du MIT ont dopé les zéolites au cuivre. Cela facilite l’oxydation du méthane à basse température, dans les conditions atmosphériques classiques.
“Au cours des 18 prochains mois, nous voulons démontrer que cela peut fonctionner concrètement sur le terrain, souligne Desiree Plata, professeure associée au Ralph M. Parsons Laboratory (MIT) et co-autrice de l’étude. La plupart des solutions de capture d’air coûtent très chères et ne seront jamais rentables. Notre technologie sera peut-être un jour un contre-exemple.”
L’étude du MIT suggère qu’il serait possible d’intégrer ce nouveau catalyseur dans les systèmes de ventilation des mines de charbon, gros émetteurs de méthane. Qui plus est, le processus de transformation du CH4 en CO2 dégage une certaine chaleur. Cette énergie permettrait donc de générer de l’électricité… et de le rentabiliser assez facilement. Pour le moins prometteur.
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