Tiny house 100 % low-tech : la gestion de l’eau

Vivre en toute autonomie dans une tiny house 100 % low-tech. C’est le défi que se sont lancés deux ingénieurs de l’association Low-tech Lab : pendant 10 mois, ils habiteront en colocation dans cette maisonnette et testeront une dizaine de technologies simples, durables et accessibles à tous tant techniquement qu’économiquement. 
   
En parallèle, ils publient chaque mois une vidéo pour présenter l’une de ces low-tech dans une web-série baptisée En quête d’un habitat durable. L’épisode 4 est consacré à la gestion de l’eau, de sa collecte jusqu’à son assainissement.

Diviser par 5 sa consommation d’eau quotidienne

Clément Chabot et Pierre-Alain Lévêque, les deux ingénieurs du Low-Tech Lab qui réalisent cette expérience, partent d’un constat : “En France, on consomme 148 litres d’eau par jour et par personne dans sa maison”, souligne le premier.
 
Leur premier objectif, comme pour l’énergie, est de réduire la consommation. Objectif : arriver à 30 litres par jour et par personne. Donc avoir une consommation d’eau 5 fois moins élevée que celle de la moyenne nationale.
 
Pour y arriver, ils ont mis en place plusieurs solutions. Pour les toilettes, à l’origine de plus de 20 % de la consommation totale d’eau, les deux ingénieurs ont naturellement choisi d’installer des toilettes sèches.

 

 
Pour la douche, qui est à l’origine de 40 % de la consommation d’eau : la douche conventionnelle a été remplacée par un prototype de douche à recyclage, qui n’est pas encore tout à fait au point, selon les deux habitants. En principe, ce système en circuit fermé permet de filtrer et de réutiliser à l’infini l’eau de la douche. Il fera l’objet d’une prochaine vidéo.
 
La tiny house est aussi équipée d’une toiture et d’une gouttière construites pour récupérer et filtrer l’eau de pluie, qui est ensuite stockée dans une cuve.

Cette eau de pluie peut remplacer l’eau potable pour la plupart des usages domestiques, rappellent les deux colocataires (arrosage, toilettes…).

Mais pour la boire ou se laver, il faut la traiter. Clément Chabot et Pierre-Alain Lévêque testent un système naturel pour la reminéraliser et monter son PH : les coquilles d’huîtres. Pour la rendre potable, ils utilisent du charbon actif, dont la durée de vie est de 6 à 12 mois en fonction du volume d’eau.

Enfin, les deux colocataires utilisent des produits les plus naturels possible pour faire la vaisselle ou se doucher sans rejeter de produits toxiques dans la nature. “Il ne faut pas confondre l’évier avec une poubelle”, rappellent-ils. Et pour boucler la boucle, un bac de phytoépuration des eaux grises a été installé à l’extérieur de la maisonnette.
 

Rendez-vous dans un mois pour l’épisode 5, qui traitera de la conservation alimentaire ! 

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