Partager la publication "Tout réparer, pour ne plus jeter : la recette gagnante des Repair cafés"
Dans la capitale, où ils ont été lancés en 2013, comme partout en France, les repair cafés partagent un objectif : donner une seconde vie aux vêtements usés, petits appareils électroménagers endommagés et autres ordinateurs en panne, plutôt que les jeter. Le succès a été immédiat.
“Au-delà de la dimension économique, beaucoup participent d’abord à nos rendez-vous pour dire stop au gaspillage et lutter contre l’épuisement des ressources”, explique Benoît Engelbach, président de l’association Repair Café Paris.
Quand on sait que, d’un point de vue économique, 70 % des appareils électroménagers déposés en décharge valent le coup d’être réparés, jeter devient vite une hérésie. Contrairement à l’idée reçue, les repair cafés ne sont pas gratuits.
Certes, ces ateliers sont animés par des bénévoles qui proposent gracieusement leurs services, mais l’adhésion à l’association (à partir de 5 euros par an) ou les dons sont fortement encouragés pour soutenir cette démarche. Parmi les 85 participants du jour, Éric, 58 ans, est venu rafraîchir le col d’une veste beige. Martine se prête de bonne grâce à sa requête, tout en le faisant participer à hauteur de ses compétences.
Deux tiers des objets sont réparés
Ruoquian et son frère Jinrui n’ont pas eu la même chance : la panne de leur téléviseur grand angle n’a pas été réglée. “Nous ne sommes pas là pour nous substituer aux réparateurs professionnels”, avertit immédiatement Benoît Engelbach. Si la réparation est complexe ou si elle nécessite trop de temps, les bénévoles aiguillent vers des spécialistes.
Bonne nouvelle cependant : jusque-là, près des deux tiers des objets apportés (ou rapportés avec la pièce de rechange commandée entre-temps) ont pu être remis sur pied. Et dans tous les cas, les participants aux ateliers repartent avec le sourire, contents d’avoir cherché – et souvent trouvé – une alternative au gaspillage.
Sandra Franrenet